La grogne des jeunes de Nguékokh de ce dimanche c’était aussi la gestion du foncier jugée calamiteuse. En somme « une bombe à retardement pour la commune » selon le comité. Pour les jeunes qui sont montés au créneau, les lotissements clandestins ainsi que l’occupation illégale de rues qui caractérisent le foncier dans leur commune ne sont pas de nature à asseoir une politique de développement durable dans leur ville.
Ce dimanche, le mouvement des jeunes de Nguékokh a aussi dénoncé ce qu’il appelle « la gestion calamiteuse du foncier » dans leur ville. Le mouvement n’hésite pas d’ailleurs à qualifier cette gestion de « bombe à retardement pour la commune ». Les membres de ce comité qui ont relevé les lotissements clandestins ainsi que l’occupation illégale de rues sont les caractéristiques du foncier dans leur commune. Ces pratiques, disent t-ils, ne riment pas avec une politique de développement durable et impactent négativement le développement de la commune.
« Cette dernière, malgré sa position géographique stratégique risque de ne pas bénéficier des externalités positives qui proviendront de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd) car aucune étude prospective ne se dégage aujourd’hui et c’est fort regrettable, note le mouvement. L’appui des projets pertinents du Gouvernement du Sénégal, notamment l’Aibd et l’autoroute à péage par la commune de Nguékokh devra passer par la mise en œuvre de politiques d’aménagement du territoire capables de prévoir des espaces pouvant accueillir des équipements et infrastructures complémentaires aux projets ci-dessus », argumente son porte-parole, Massamba Dieng.
L’autre aspect de cette revendication, c’est le site industriel, d’une surface de 48 hectares, « qui n’existe que nom et est attribué dans des conditions peu orthodoxes à des non industriels ».Le mouvement crie son indignation d’autant plus « qu’au même moment, la commune ne dispose plus de réserves foncières pour la construction d’infrastructures publiques (centre de santé, lycée, centre de formation. Toutes ces pratiques intriguent la population, notamment la jeunesse. Cette dernière est inquiète pour son avenir », soulève le collectif. « Combien de jeunes n’ont pas de terrain d’habitation au moment où des conseillers se partagent des parcelles comme des morceaux de pain ? C’est une justice notoire », s’indignent les membres du mouvement.
Au regard de cette situation « inacceptable », le comité suggère la mise en place d’une politique d’aménagement du territoire basée sur un plan d’occupation du sol avec la réalisation de Zones d’Aménagement Concertées (Zac) et la réservation d’espaces pouvant abriter des infrastructures et équipements sociaux, estimant que « l’autre effet du futur Aibd sera inévitablement un fort taux de croissance démographique au niveau de la commune. ce taux pouurait être le plus important du Sénégal » indique t-il.
Face aux dysfonctionnements notés dans la gestion de l’eau et du foncier, la jeunesse de Nguégokh transcendant tous les clivages a décidé de mettre en place un Comité de Veille et de Contribution au Développement de Nguékokh (Cvcdn) qui aura pour objectif « de proposer des politiques et actions qui participent au développement de leur localité », dit la déclaration rendue publique.
Mbar Fatim Faye.