Mbour a été le théâtre de vives échauffourées entre les mandingues, ce dimanche. Après avoir demandé aux forces de l’ordre de disperser tout attroupement par la force durant l’après midi du dimanche, le Préfet a sorti ce lundi 26 septembre un arrêté d’interdiction définitive du Kankourang sur toute l’étendue du Département.
Le préfet Saer Ndao a interdit la sortie du Kankourang dans le département de Mbour à compter de ce lundi. Cette interdiction a été notifiée dans l’arrêté n°16-595/DMB/P/SP en date du 26 septembre 2016. Le motif de cette interdiction est précisé en l’article premier dudit arrêté : « à compter du lundi 26 septembre, la sortie du Kankourang et toute autres manifestations y afférentes, sont désormais formellement interdites sur la voie publique, tous les lieux et espaces publics du département de Mbour pour trouble à l’ordre public ».
Et le Préfet de préciser, « dans le premier arrêté j’avais dis ‘’jusqu’à nouvel ordre’’ mais cette fois-ci j’ai dit ‘’désormais’’, c’est catégorique ! »
Dans la même lancée, Saer Ndao, considère que les bagarres qui ont eu lieu hier à Mbour relève de l’indiscipline : « ce ne sont pas des incidents. Ce qui s’est passé hier c’est des actes d’indiscipline et de vandalisme par des jeunes qu’on dit appartenir à la collectivité mandingue ». Dans ce sens, il appelle les parents qui ont des enfants dans les ‘’Leuls’’ d’aller les récupérer. « Depuis ces actes, nous allons prendre nos dispositions. Nous allons investir les ‘’Leuls’’, et traquer les délinquants qui y sont » tonne-t-il.
Pour lui, cette responsabilité est imputable au bureau de la Collectivité Mandingue pour 2 raisons. « La première est que c’est lui qui a déposé la demande d’autorisation pour organiser le Kankourang donc c’est à eux de s’occuper de tous les aspects sécuritaires. Deuxièmement, ceux qui ont perpétré ces actes sont des ‘’selbés’’ qui sont venus des ‘’Leuls’’. A partir de ce moment c’est imputable à la collectivité Mandingue ».
Enfin, « chaque fois qu’il y des actes de ce genre, il y a une enquête qui est ouverte » a rappelé M. Ndao. Avant d’ajouter « ceux qui ont perpétré ces actes, nous nous chargerons d’établir la vérité des choses ».
IDY NIANG