Fissel (10)
JOURNÉE DE LA FEMME RURALE A FISSEL « L’autonomisation des femmes constitue un défi permanent », selon le ministre Mariama Sarr
Le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Mariama Sarr,
a indiqué ce vendredi que l’autonomisation des femmes constitue un
défi permanent pour le gouvernement qui a mis en œuvre plusieurs
actions pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la
dynamique d’émergence du Sénégal.
Fissel Mbadane était à l’honneur ce vendredi avec la célébration de
journée internationale de la femme rurale placée cette année sous le
thème « Enjeux et défis de l’autonomisation de la femme rurale face
aux changements climatiques ». Une occasion pour le ministre de la
Femme, de la Famille et de l’Enfance de saluer l’engagement et la
détermination des femmes rurales à participer activement au
développement de leurs communautés respectives. Elle a magnifié
l’action du gouvernement qui a intensifié ses interventions concernant
l’amélioration des compétences techniques, l’accès aux moyens de
production y compris le crédit et l’acquisition de pouvoir de contrôle
et de gestion des revenus permettant aux femmes rurales de jouer
pleinement leur rôle primordial dans la dynamique d’émergence de notre
pays. Selon le ministre, son département a développé des stratégies
efficaces allant dans le sens de la promotion du statut et droit de la
femme en vue du renforcement de leur pouvoir social et économique.
Pour Mariama Sarr, l’autonomisation des femmes constitue un défi
permanent et doit être une réalité en 2017. A son avis, des
technologies de pointe pour une agriculture moderne et valorisante
sont des piliers essentiels qui permettront de parvenir à
l’autonomisation de la femme et de leur donner la chance de contribuer
à l’émergence et au développement durable de notre pays.
Madame Ndèye Yacine Diouf, président des groupements de femmes de
Fissel a remercié le ministre pour le choix de leur localité. Selon
elle, l’engagement ne fait pas défaut, mais les femmes font face à
plusieurs contraintes qui freinent leur ardeur. « Les besoins des
femmes des 28 villages de Fissel sont nombreuses. Les femmes de Fissel
n’ont pas de batteuse. Elles pilent à la main, n’ont pas de matériel
d’allègement des travaux. Pour faire du maraichage, les femmes de
Fissel sont obligées d’aller louer des machines jusqu’à Sandiara »,
a-t-elle expliqué en invitant le ministre à les soutenir davantage.
Mariama Sarr a promis d’étudier ces doléances et de voir leur faisabilité.
DIENG SALLA
Commune de Fissel : Bientôt un site de recasement pour les artisans (responsable)
La Fédération Nationale des Laobés du Sénégal et de la Diaspora a installé, ce samedi, la cellule de Fissel, une commune située dans le département de Mbour. Le Président, Bara Sow en a profité pour identifier les problèmes de cette communauté parmi lesquels le manque de site pour exercer leur métier de sculpture.
La commune de Fissel a été le théâtre de la rencontre de l’ensemble des laobés de la zone autour de leur Président Bara et de son équipe. Prétexte ne pouvait être plus pertinent que cette installation de la cellule de Fissel pour chercher des solutions aux difficultés auxquelles les Laobés sont confrontés dans cette commune. Parmi celles-ci, le site de recasement constitue la priorité. En ce sens, le Président de la Fédération annonce qu’ils ont trouvé une solution avec le Maire de la Commune qui leur a promis un terrain à cet effet. « j’ai discuté avec Monsieur le Maire ( cheikh Tidiane Ba, ndlr), il va nous octroyer un terrain en guise de site de recasement qui fera office de village artisanal qui nous permettra d’exposer nos œuvres et objets afin que tous les habitants du département puissent les découvrir », informe Bara Sow . Dans la foulée, le Président de La Fédération Nationale des Laobés du Sénégal et de la Diaspora annonce que ce site sera aménagé dans les jours à venir pour qu’il soit fonctionnel.
En outre, d’autres problèmes ont été soulevés lors de cette visite. Concernant l’octroi des quotas sur le bois, par exemple, Bara Sow précise que c’est un problème général dans le pays, et que ce n’est pas spécifique à Fissel. Ainsi, comme préoccupation nationale, des pistes de solution commencent à se dessiner. « Lorsqu’ils ont porté cette doléance auprès de moi, j’’en ai discuté avec le Directeur des Eaux et Forêts, il va s’en occuper pour que les acteurs qui travaillent le bois puissent s’en procurer dans les meilleures dispositions », annonce Bara Sow.
La Fédération nationale des Laobés du Sénégal et de la Diaspora compte aujourd’hui près de 300.000 membres à travers le monde, selon son président. Ils sont regroupés en cellules de 50 qui vont se regrouper dans le bureau départemental qui est le démembrement du bureau régional. « Dans plusieurs localités la ventes des cartes continue à se faire et le moment où ils auront monté leurs cellules, nous auront un chiffre exhaustif sur les membres de la Fédération », explique-t-il.
Cette manifestation a vu la présence de plusieurs autorités dont le Maire de la Commune et celui de Ndol-ndol, Pape Sène. Pour Bara Sow, c’est aussi une manière de réitérer leur accompagnement à l’action du Président Macky Sall.
IDY NIANG
Marché hebdomadaire de Mbafaye : Un carrefour d’échanges qui souffre de son manque d’organisation
Dans le département de Mbour, presque chaque commune a son marché hebdomadaire bien connu et fréquenté par toutes les classes sociales. Source de vie pour plusieurs familles, celui de Mbafaye, dans la commune de Fissel Mbadane, attire beaucoup de monde. Mais ce gros carrefour commercial, qui se présente comme étant le poumon économique de la zone, souffre de son manque d’organisation.
La commune de Fissel Mbadane constitue un haut lieu de rendez-vous commercial du fait de son marché hebdomadaire très rayonnant. À cheval entre les villages de Khaoul Godaguène et de Khaoul Tock Ngol, le marché de Mbafaye qui se tient tous les jeudis et qui s’étire sur plusieurs centaines de mètres, met beaucoup de vie dans cette zone dépourvue presque de tout.
Si à son origine il y a un demi-siècle, il accueillait seulement quelques commerçants, ce sont maintenant des centaines d’étals que l’on dénombre chaque jeudi. Le nombre de commerçants, leur diversité, leur participation régulière et la très forte fréquentation en font l’un des plus importants marchés du département de Mbour à côté de ceux de Nguéniène et de Sandiara.
Chaque jour de marché, les villages de Khaoul Godaguène et de de Khaoul Tock Ngol sont en ébullition et l’animation est à son comble. Une très grande activité y règne dès l’aurore. Les commerçants, arrivés la veille, installent leurs marchandises sous des étals maladroitement installés et attendent les clients.
Manque d’organisation
Ouvert à tous les types de commerces, ce lieu d’échange entre les populations des différents villages de Fissel et d’autres contrées fait la part belle aux produits locaux, agricoles, artisanaux, phytosanitaires, vêtements, friperies, vaisselles, ustensiles, accessoires et au bétail.
Facteur d’échange et de convivialité, le marché de Mbafaye représente, selon beaucoup d’usagers, un espace social très important. Pour les populations de Fissel, il est aussi indispensable que l’air qu’elles respirent, grâce à l’ambiance qui y règne, mais aussi pour les bonnes affaires qu’elles y réalisent. Toute l’année, on trouve du tout sur le marché devenu un rendez-vous incontournable pour des clients issus des catégories sociales modestes, qui viennent d’horizons divers et parfois des localités lointaines pour s’approvisionner en produits alimentaires et autres fournitures diverses.
Mbafaye reste un marché très attractif. Chaque jeudi de la semaine, commerçants, agriculteurs et éleveurs s’y retrouvent pour faire écouler leurs produits et conclure de bonnes affaires. Qu’il pleuve ou qu’il vente, ses habitués ne ratent jamais le rendez-vous qu’ils attendent impatiemment pour faire leurs emplettes hebdomadaires.
Ce marché constitue un atout indéniable pour cette commune, mais comme les autres « loumas » du département, Mbafaye qui date de 1961 est très mal organisé et sombre dans l’anarchie la plus totale. Avec son ampleur, il est devenu exigu et n’arrive plus à contenir le nombre important de marchands et de personnes qui viennent de toutes les localités avoisinantes pour faire fortune. Tous les jeudis, l’intérieur et les alentours sont débordés de monde et de marchandise. Selon Ndiogou Faye, chef de village de Khaoul Godaguène, ces débordements notés ces dernières années résultent d’un manque d’organisation. « Avec l’ancienne équipe, il y avait une commission dans laquelle figurait le chef de village. On travaillait en synergie et organisait les gens tous les jeudis. Aujourd’hui, il y a une anarchie complète. Les commerçants ne sont mus que par le souci de vendre, le reste ne les intéresse pas », se désole-t-il. Même son de cloche du côté d’Ousmane Sarr, chef de village de Khaoul Tock Ngol. Il a déploré la mauvaise gestion des autorités municipales à qui il incombe de veiller sur le bon fonctionnement de cet espace. « Ce sont les autorités municipales qui doivent intervenir efficacement afin d’organiser ce secteur vital pour des milliers de familles modestes qui y vivotent », indique-t-il. Selon eux, ce marché n’a jamais connu d’extension depuis qu’il a été ouvert, il y a maintenant un demi-siècle. Ndiogou Faye reconnaît que sa réhabilitation sera très complexe, mais il estime que la commune doit en faire une priorité. Par ailleurs, note le chef de village de Khaoul Godaguène, « l’ancienne équipe municipale avait reçu un financement de 70 millions dont 60 millions étaient destinés à la réhabilitation du marché. Un entrepreneur avait même gagné le projet et devait démarrer les travaux, mais avec la nouvelle équipe la donne a complètement changé. On nous a dit que l’argent n’était pas destiné au marché, mais plutôt à la commune ». Mais, selon le maire Cheikh Tidiane Bâ, ce financement du Pndl était destiné aux besoins sociaux de base de la localité. « L’équipe qui était là avait choisi de réhabiliter le marché de Mbafaye. C’était un choix pertinent, mais on a jugé qu’il y avait mieux. Nous avons donc mis l’argent dans l’électricité, l’adduction d’eau, la santé, une partie dans le marché », précise le maire.
Compte tenu de l’apport du marché sur la population locale, les deux chefs de village soutiennent que la commune gagnerait à améliorer les conditions de réalisation de l’activité commerciale afin d’améliorer le cadre de vie, la création d’emplois et l’accroissement de ses ressources.
Insalubrité omniprésente
En plus du manque d’organisation, l’insalubrité gagne du terrain au marché de Mbafaye. Elle s’aggrave avec l’installation de l’hivernage qui transforme les lieux en une grande poubelle. Ainsi, le marché de Mbafaye se retrouve dans un état piteux et devient infréquentable. Au lieu d’être le lieu d’approvisionnement en aliments sains, il se mue en un lieu où cohabitent aliments, immondices et microbes. Car certains vendeurs ne se gênent pas à étaler leurs marchandises à proximité des tas de détritus et de la boue. Cette situation ne semble déranger personne, car étant tous habitués à vendre dans cet environnement insalubre, crie-t-on sur tous les toits.
Ce problème de l’insalubrité trouve son explication dans le comportement de certains marchands qui laissent s’amonceler toutes sortes de déchets devant leurs étals. Mais ces derniers rejettent la responsabilité sur la municipalité qui, selon leurs dires, prélève des taxes qui devraient être destinées à assurer l’assainissement du marché.
Selon Mad Sène de Khaoul Tock Ngol, la mairie doit faire plus d’efforts dans le sens de trouver des solutions idoines aux problèmes d’assainissement de ce marché où le sempiternel problème d’insalubrité est plus qu’inquiétant. Car, a-t-il estimé, l’insalubrité qui y prévaut en période d’hivernage nuit considérablement à la santé des populations qui le fréquentent. « Ce marché devrait servir de modèle en matière de propreté, mais après chaque marché, on remarque des dépôts d’ordures du fait des commerçants qui laissent leurs déchets sur place. Il y a aussi les déchets plastiques qui pullulent au tour des champs et qui impactent sur l’agriculture et tuent le bétail », déplore-t-il.
« La mairie doit vraiment prendre des mesures dans ce domaine-là. Il revient à la municipalité de mener des opérations d’envergure pour débarrasser le marché de ces odeurs nauséabondes dues à cette grande insalubrité », plaide-t-il.
L’autre préoccupation majeure concerne le manque de sécurité dans l’enceinte et aux alentours du marché. Ousmane Sarr, chef de village de Khaou Tock Ngol, a salué l’appui conséquent des gendarmes de la brigade de Thiadiaye. « Nous avons dans le marché un bureau pour résoudre certains problèmes liés aux conflits, aux vols, mais on n’a pas les prérogatives pour maintenir l’ordre », relève-t-il.
Des retombées toujours attendues
En dépit de sa grande renommée, le marché de Mbafaye ne profite pas aux villages de Khaoul Godaguène et de Khaoul Tock Ngol qui l’abritent. Ces localités ne disposent d’aucune infrastructure adéquate ni d’équipements nécessaires. Selon Ousmane Sarr, chef de village de Khaoul Tock Ngol, les populations ne voient aucune retombée. Leur village manque de route, d’électricité, d’eau, d’infrastructures sanitaire et d’assainissement, etc. Même son de cloche du côté de Ndiogou Faye, chef de village de Khaoul Godaguène. « L’année dernière, nous avions organisé une marche de protestation pour réclamer tout cela. Nous sommes allés jusqu’à Fissel pour remettre notre cahier de doléances au sous-préfet, malheureusement les résultats n’ont pas suivi », rappelle-t-il. « Le marché est le poumon économique de la commune, mais nous ne profitons pas des retombées. La mairie fait chaque jeudi la collecte, mais ne laisse rien pour le village », regrette-t-il. Mad Sène du même village est du même avis. Selon lui, aucun changement notoire n’a été noté dans leur localité depuis que le marché existe. « On a que des pistes latéritiques et les femmes enceintes doivent faire des kilomètres en charrette pour aller se faire accoucher ; ce qui comporte parfois des risques. On a besoin de routes bitumées, d’un poste de santé bien équipé ». L’éducation est aussi le parent pauvre dans la zone. Selon M. Sène, Khaoul Tock Ngol compte beaucoup d’élèves qui parcourent des dizaines de kilomètres pour aller étudier. « Cette situation est harassante pour les élèves qui n’ont parfois pas de tuteur à Fissel. Cette situation favorise le plus souvent l’abandon », note-t-il. À son avis, la construction d’un Cem contribuerait à désengorger le lycée de Fissel. « Mbafaye est l’un des marchés les plus importants du Sénégal. Il porte le budget de la commune de Fissel, mais il n’a aucun impact sur les populations des villages environnants. Il faut que les autorités municipales rectifient le tir, car si le marché de Mbafaye n’existait pas, la commune allait beaucoup souffrir », relève-t-il. Malgré cette situation, les populations de cette partie de la commune continuent de garder espoir.
Malgré son aura, le marché de Mbafaye est loin d’être une vache à lait pour la commune de Fissel Mbadane. Si l’on en croit le premier magistrat de la ville, il n’influe pas positivement sur le budget de la commune. « Le marché de Mbafaye ne nous rapporte pas grand-chose, car la collecte pose problème. Les collecteurs sont de la localité et doivent négocier pour contraindre les commerçants à s’acquitter de leurs taxes. Certains sont conscients et passent à la caisse sans discuter, contrairement à d’autres qui ne paient pas du tout. Des fois, on est obligé de négocier et souvent ce n’est pas facile », explique Cheikh Tidiane Bâ. Même avec la location des cantines, fait-il savoir, les recettes ne sont pas fameuses. « Les locataires ne paient pas régulièrement et on n’a pas de forces de sécurité qui puissent nous appuyer pour que la collecte puisse se dérouler normalement », soutient-il.
Promouvoir un système de fiscalité durable
La solution, selon le premier magistrat de Fissel, c’est de promouvoir un système de fiscalité, de recouvrement fiable et durable en faisant appel à des experts, des privés pour se charger de cette question. Par ailleurs, le maire estime que le problème d’organisation est spécifique à tous les marchés hebdomadaires du pays. « La réorganisation du marché nous préoccupe. Notre souhait est de le rendre beaucoup plus attractif, mais cela ne sera pas facile. En attendant, la mairie fait ce qu’elle peut. Chaque jeudi, on se mobilise pour que les activités du marché se déroulent dans d’excellentes conditions. Même si Mbafaye ne dispose pas encore d’électricité, on a installé des robinets et cette année on a prévu de construire seize cantines et quatre box de latrine », indique-t-il.
Pour la sécurité, le maire a salué l’appui conséquent de la brigade de gendarmerie de Thiadiaye et a assuré que cette question sera prise en charge très prochainement. Il a annoncé la construction d’une sous brigade de gendarmerie à Fissel, à côté de la sous-préfecture. « Avec ce projet, les populations vont pousser un grand ouf de soulagement et dormir tranquillement », assure-t-il en annonçant la construction d’une gare routière à Mbafaye pour éviter les débordements de véhicules les jours de marché.
SOURCE : Le Soleil/ Samba Oumar FALL
FISSEL MBADANE : Une marche difficile vers le développement
Fissel Mbadane, l’une des premières collectivités locales à avoir expérimenté la décentralisation au Sénégal en 1972 et qui abrite la première radio communautaire du Sénégal, continue à lutter pour sortir de l’ornière. Les différentes réformes n’ont malheureusement pas pu lui offrir tous les moyens nécessaires à son développement. Dépourvue de presque tout, cette commune rurale compte sur le soutien des pouvoirs publics pour réussir un bond qualitatif et quantitatif sur tous les plans.
Ville chargée d’histoire, Fissel Mbadane est devenue, par les temps qui courent, une localité triste et asphyxiée par la pauvreté. Située à moins d’une cinquantaine de kilomètres de Mbour et limitée au Sud par la commune de Sessène, au nord par les arrondissements de Ngoye (région de Diourbel) et de Thiénaba (région de Thiès) à l’Est par l’arrondissement de Tattaguine (région de Fatick) et à l’Ouest par la commune de Ndiaganiao, elle n’arrive toujours pas à sortir de sa profonde léthargie. Pis, elle occupe l’une des dernières places en matière de développement dans le département. L’entrave majeure à l’évolution de cette ancienne communauté rurale qui doit sa communalisation à l’Acte III de la décentralisation est, selon le maire Cheikh Tidiane Ba, l’absence de moyens financiers.
À l’instar de beaucoup de communes rurales, Fissel Mbadane est restée très pauvre et n’a pas bénéficié jusqu’ici de grands projets structurants. Le lancement de grands chantiers dans le domaine de l’hydraulique, de l’électrification, des infrastructures routières, sanitaires dans cette commune nécessite des budgets colossaux. C’est cela qui justifie quelque peu le statu quo noté dans cette zone. « Notre commune n’a pas grand-chose sur tous les plans ». L’aveu est du maire Cheikh Tidiane Ba, qui estime que sur le plan sanitaire, de l’éducation, de l’environnement et des autres secteurs, les défis sont énormes. « Il y a des défis dans tous les secteurs. Ils sont énormes, mais on va faire de notre mieux pour les relever, même si ce ne sera pas facile », a-t-il assuré. Selon le premier magistrat de cette ville, l’absence de moyens ne doit pas être un frein. « Il n’y a pratiquement rien, mais ce n’est pas un motif pour croiser les bras. Nous allons nous armer de courage, de force pour chercher des moyens afin que Fissel puisse décoller », a-t-il relevé.
La mise en œuvre de la décentralisation en milieu rural souffre de plusieurs problèmes parmi lesquels le manque notoire de moyens. C’est le cas pour Fissel, une nouvelle commune dépourvue de tout. Le recouvrement des impôts y pose problème. « Les populations paient, mais pas comme on le souhaiterait. Dans chaque village, si on fait le calcul, c’est la moitié de la population imposable qui paie et des fois même moins. On communique, on fait tout, rien à faire. Parfois ceux qui veulent payer n’ont pas les moyens », s’est désolé le maire qui a sollicité le soutien des pouvoirs publics. « L’État doit redoubler d’effort pour aider les communes rurales, parce que la plupart des communautés rurales devenues communes ont des problèmes. Fissel, selon son maire, ne ressent pas les retombées de l’Acte III. Il faut des moyens pour travailler. On se décarcasse, mais ce n’est pas facile.
Un déficit dans tous les domaines
Le problème le plus épineux à Fissel reste le manque d’eau. Un déficit monstrueux y est relevé. Car, en dépit des projets existants (projet Notto-Diosmone-Palmarin – Pepam), le précieux liquide demeure une denrée très rare, et la population souffre de la soif. Et pour l’étancher, les familles s’approvisionnent grâce aux puits modernes, puits à motricité humaine, sources ou mares aménagées, branchements communautaires. La nappe, selon le maire, est très salée dans cette zone. « Lorsqu’on creuse un puits ou un forage, on se rend compte que la nappe est salée. Cela pose donc problème. Heureusement qu’on parvient à faire des adductions grâce au réseau de Notto-Diosmone-Palmarin, mais ce n’est pas suffisant, car malgré cela la plupart des villages n’ont pas d’eau potable. Le manque d’eau pose donc problème. Chaque village devait en avoir pour sa consommation ; ce qui n’est pas encore le cas », a fait savoir Cheikh Tidiane Ba. D’ailleurs, a-t-il indiqué, la commune, avec le Pndl qui appuie les efforts de développement des collectivités dans la réalisation de microprojets, a bénéficié d’une subvention pour l’adduction d’eau potable de quatre villages et de plusieurs écoles. L’électricité n’est pas aussi un luxe dans cette nouvelle commune. Car, en dehors de Fissel Escale, chef-lieu d’arrondissement, on note l’inexistence de réseau électrique dans les 27 autres villages de cette contrée. Cette faible ou mauvaise couverture en électricité constitue un frein pour le développement des activités de production et aussi des activités génératrices de revenus. « Il n’y pas un maillage complet de la localité, car l’électrification n’est pas chose aisée pour une nouvelle commune sans moyens », a-t-il relevé. Selon le maire, la commune, dans le cadre du Pndl, a investi une enveloppe de 11 millions de francs CFA pour électrifier trois rues de la ville. Ce qui, à son avis, reste très insignifiant. « Il nous reste plusieurs quartiers non encore électrifiés et avec nos maigres moyens ce sera difficile », a-t-il indiqué.
Selon le maire, l’accès à l’eau et l’extension du réseau à tous les villages constituent les principales priorités. « L’État doit venir en aide aux communes rurales pauvres, car pour la plupart de ces collectivités locales érigées en commune le manque de moyens constitue un véritable handicap qui freine leur développement », a-t-il soutenu.
L’enclavement fait partie du lot quotidien de la population. En effet, la plupart des villages épars demeurent toujours isolés. Ils sont dépourvus de pistes permettant aux populations de rejoindre d’autres localités. Si la route Thiadiaye-Fissel (17 km) est bitumée, le patrimoine routier demeure très faible. En plus de la piste latéritique Fissel-Mbafaye-Ndondol-Ndangalma, le réseau routier est constitué des pistes sablonneuses que sont Fissel-Mbafaye-Bambey, Fissel-Ndiaganiao, Fissel-Mboulouctène-Khombole et Fissel-Diohine-Niakhar qui revêtent une importance capitale dans les échanges et la production agricole dans la zone. Fissel, de l'avis des populations, renaîtrait avec un bon programme de désenclavement qui prendrait en compte la réalisation de la route Fissel-Ndangalma (19 km), la construction des pistes de production Fissel-Bambey (25 km), Fissel-Mboulouctène Secco (11 km), Fissel-Ndimack (11 km), Fissel-Mbalamsone (11 km) et la piste Fissel-Diohine-Niakhar (25 km). « Si l’État nous venait en appui pour le bitumage jusqu’à Ndangalma, cela allait désenclaver Fissel. Il y a aussi l’axe Fissel-Khombole et Fissel-Ndiaganiao. Ndiaganiao fait partie de la sous-préfecture de Fissel, mais pour s’y rendre, on est obligé d’aller jusqu’à Sandiara. Je crois que s’il y a des pistes de production et le bitumage des routes précitées, Fissel deviendra intéressant », a plaidé le maire de la ville.
En matière de santé également, Fissel n’est pas bien pourvue. Cette commune compte deux postes de santé dont celui de Fissel polarise une vingtaine de villages et celui Mboulouctène Secco, une vingtaine de cases de santé dont plusieurs ne fonctionnent pas. En plus de leur état vétuste, ces structures sanitaires sont marquées par un déficit de personnel, un manque d’électricité, un plateau technique très faible. Fissel est une nouvelle commune dépourvue de tout, selon son maire, qui estime que les défis à relever sur le plan sanitaire, de l’éducation, de l’environnement et autres secteurs sont énormes.
La pauvreté, une réalité à Fissel
La commune de Fissel Mbadane accuse un énorme retard dans plusieurs domaines. Le tissu industriel y est inexistant.
Cette situation exacerbe ainsi le fléau du chômage qui lamine la jeunesse de la localité. Dans plusieurs villages, les populations ne vivotent que grâce aux activités agricoles, à l’élevage et au commerce. Mais des structures comme le Regroupement communautaire pour l’auto-développement de familles (Recodef) qui intervient dans 62 villages dans les quatre communes (Fissel et Ndiaganiao dans le département de Mbour, Ndondol et Ngoye dans le département de Bambey) appuient les populations. La mission du Recodef, selon son président Sara Diouf, consiste à apporter aux populations l’appui et l’assistance technique requis pour les aider à mieux exploiter les potentialités de leur milieu en vue d’améliorer durablement leurs conditions de vie. Selon M. Diouf, 60 à 70 % de leurs interventions sont tournées vers la solidarité dans la sécurité alimentaire. C’est ainsi que dans le cadre de sa lutte contre la soudure et l’endettement, le Recodef a appuyé les populations dans la mise en place des calebasses de solidarité. « C’est un outil qui permet aux populations de collecter l’ensemble de leurs ressources locales, de les mettre ensemble et de régler les problèmes les plus urgents en matière d’alimentation, de santé et d’éducation », a expliqué M. Diouf. Le Recodef accompagne aussi les populations dans le cadre de la production agricole pour les aider à accéder aux semences, aux fertilisants et à la formation.
Ce tableau noir est loin d’être une fiction, mais une réalité devenue un aspect inéluctable vécu telle une fatalité par les citoyens de cette commune. « Le premier partenaire des collectivités locales, c’est l’État qui nous appuie certes, mais le fonds de dotation et le fonds de concours des collectivités locales sont presque insignifiants par rapport à tout ce qui nous attend.
Avec les partenaires aussi ce n’est pas facile. Nous demandons au président de la République Macky Sall et à son gouvernement de ne pas oublier Fissel, et de prêter une oreille attentive aux doléances de nos populations », a imploré Cheikh Tidiane Bâ.
Fissel, selon son maire, doit se développer et ne pourra réussir son développement qu’avec ses fils, car la localité compte beaucoup de cadres. « Tout citoyen de Fissel est important pour nous et a un rôle à jouer, car c’est dans la synergie des forces qu’on pourra faire quelque chose. Si l’on est maire, il faut associer tout le monde », a dit le maire en lançant un appel aux diverses compétences de Fissel pour réussir ce challenge et booster leur commune.
Aujourd’hui, Fissel peine à se positionner sur le plan local et n’arrive pas non plus à renouer avec ce développement socio-économique harmonieux souhaité pour l’amélioration des conditions de vie de sa population. Ses habitants sont dans une attente désespérée d’une quelconque amorce de développement et souhaitent que leur localité connaisse un essor de développement, faisant d’elle une ville prospère et enviée par ses pairs.
Ecole Abdel Kader Lèye : Un état de vétusté très préoccupant !
L’éducation n’est pas gâtée à Fissel. La commune déplore une certaine insuffisance en établissements scolaires. A cela s’ajoute la vétusté de l’école élémentaire Abdel Kader Lèye, vieille aujourd’hui de 117 ans. Cette situation n’a pas été prise en compte sérieusement, entraînant une lente dégradation des bâtiments de l'établissement, au détriment de la qualité de l’accueil des enfants.
Fissel abrite la première école publique de la région de Thiès, mais cet établissement dont la construction remonte à 1898 présente un visage hideux. Cet établissement qui compte douze classes et accueille 650 élèves accuse le poids des ans. Son état actuel est particulièrement préoccupant. Le spectacle est désolant à l’intérieur de cette école colonisée par les herbes de près d’un mètre de hauteur. Avec un mur de clôture troué qui menace de s’effondrer, des toitures qui ne tiennent plus, des peintures dégradées, des toilettes vétustes, etc., les bâtiments de cette vieille école ne répondent pas aux besoins actuels en matière d’accueil et d’enseignement de qualité. Cette situation est devenue intolérable. Hormis la construction de deux salles de classe en 1995 par le projet japonais, rien n’a été fait depuis longtemps dans cet établissement qui a vu passer beaucoup de potaches devenus des cadres.
Malgré la rentrée, les activités scolaires peinent à reprendre normalement et les élèves ne se bousculent pas pour s’inscrire. « L’école n’est pas encore prête à recevoir les élèves. Le désherbage de l’école n’est pas encore terminé », a dit Mbaye Diouf, le directeur adjoint. Ce retard, selon M. Diouf, est lié à l’indisponibilité des élèves et de certains enseignants. « L’agriculture occupe une place très importante dans la zone. Pendant tout l’hivernage, les élèves sont occupés par les travaux champêtres. Il est extrêmement difficile de les faire venir avant les récoltes. Il y a d’autres qui sont toujours en vacances », a expliqué M. Diouf. Ce retard, selon le directeur adjoint, va avoir une incidence sur le programme scolaire. Un gap qui risque de ne point être comblé puisque les élèves vont encore déserter les classes dès les premières pluies.
Comme tous les établissements scolaires du département, l’école Abdel Kader Lèye fait face à un certain nombre de problèmes. « Nous avons un déficit de tables-bancs. L’école fait aussi face à un manque de personnel. Nous n’avons qu’un seul maître d’arabe pour 12 classes, et les autres maîtres n’ont pas de suppléants », a fait savoir M. Diouf qui espère que leur cri de cœur sera entendu.
Avec ses 117 ans, l’école élémentaire Abdel Kader Lèye continue toujours de crier sa détresse.
SOURCE : LE Soleil/ Reportage de Samba Oumar FALL
Fissel : le Sous-préfet Khardiatou Sène installé dans ses nouvelles fonctions !
Le Préfet du département de Mbour, Baye Oumy Gueye, a installé dans ses nouvelles fonctions le nouveau Sous-préfet de l’arrondissement de Fissel, Madame Khardiatou Sène. Précédemment Sous-préfet de l’arrondissement de Pambal, département de Tivaouane, Mme Sène remplace Monsieur Djiby Diallo.
C’est avec beaucoup de craintes et d’appréhensions que les populations de l’arrondissement de Fissel scrutent l’après Djiby Diallo. Du fait que les trois ans que le Sous-préfet Diallo a servi à Fissel ont été jugés bénéfiques par les populations. Mais le Prêt de Mbour a tenu à les rassurer, le nouveau arrivant présente une carte de visite tout aussi reluisant.
« Populations de l’arrondissement de Fissel et de Ndiaganiao vous pouvez être rassurés car le sous-préfet qui prend les destinées de notre arrondissement est une fonctionnaire certes jeune mais pleine de qualités, compétente et très loyale. En effet son itinéraire intellectuel et professionnel est marqué par des expériences multiples et diversifiées qui assurent et rassurent et suscitent l’espoir », a plaidé le Préfet du département de Mbour, Baye Oumy Gueye.
Secrétaire d’administration et diplômée d’un Master en droit public à l’université cheikh Anta Diop, Madame Khardiatou Sène fut pendant sept ans l’adjointe de Viviane Laure Bampassy Dos Santos (actuelle ministre de la Fonction publique), à la préfecture de Guédiawaye.
Lors de son speech, le nouveau sous-préfet de Fissel a tenu à rassurer les autorités et populations sur sa détermination à remplir efficacement sa mission. Pour ce faire, elle sollicite l’appui de tous les acteurs.
« Je m’appliquerais au mieux de mes connaissances à répondre adéquatement aux exigences du moment. La mission qui m’est dévolue ne saurait produire des résultats tangibles sans la collaboration effective et confiante des populations et sans l’appui soutenu et éclairé des partenaires locaux (les maires, les chefs de villages, les structures privées). Je vous assure de mon entière disponibilité et d’une écoute attentive à vos doléances, vos critiques et suggestions constructives au bénéfice des missions assignées », a promis le Sous-préfet de l’arrondissement de Fissel, Madame Khardiatou Sène.
Fissel : le sous-préfet Djiby Diallo part avec les honneurs
Djiby Diallo n’est plus le sous-préfet de l’arrondissement de Fissel. Après trois ans de loyaux services, il a été nommé Sous-préfet de l’arrondissement de Dakar-Plateau. il a passé le témoin, ce vendredi, à Madame Khardiatou Sène à la tête de l’arrondissement de Fissel.
Tout l’arrondissement de Fissel s’est mobilisé pour réserver au sous-préfet sortant Djiby Diallo un départ chaleureux. Ainsi maires, élus, femmes de développement, chefs de services, chefs de villages, religieux, jeunes, ont marqué de leur présence la cérémonie de passation de service qui s’est déroulée à la sous-préfecture de Fissel. Très ému, Djiby Diallo a tenu tout d’abord à remercier le chef de l’Etat pour cette confiance renouvelée.
« Je veux exprimer au chef de l’Etat ma sincère gratitude pour la confiance renouvelée, et vous priez Monsieur le Préfet de bien vouloir accepter d’être mon interprète auprès du Président de la République pour lui traduire en outre ma détermination et mon engagement ferme à ne ménager aucun effort afin de mériter la confiance placée en moi », a laissé entendre Djiby Diallo.
Pour sa part, le Préfet de Mbour, Baye Oumy Gueye, a salué l’enthousiasme, la générosité et l’objectivisme dont le sous- préfet Djibril Diallo a fait montre durant son passage à l’arrondissement de Fissel.
« 19 juillet 2012 au 26 juin 2015, soit exactement trois ans. J’ai eu le privilège et l’honneur d’administrer cet important arrondissement de Fissel et aujourd’hui que le devoir m’appelle à servir mon pays dans une autre circonscription, je voudrais dire tout le plaisir et la joie que j’ai eu à servir les populations de Fissel. Au demeurant, je ne ferais pas de bilan parce qu’il ne m’appartient de le faire. Des voix plus autorisées que la mienne s’y attèleront certainement avec plus d’objectivité et de réalisme. Pour ma part, j’ai essayé avec l’aide de Dieu et de tous, de traduire en actes la mission qui m’a été confiée par mes chefs », a ajouté le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Dakar-Plateau.
Fissel : RECODEF mise sur la solidarité socioculturelle
Le Regroupement Communautaire pour le Développement de Familles (RECODEF), basé à Fissel, s’engage à lutter contre la soudure et l’endettement. A l’occasion d’une conférence religieuse organisée ce mercredi, cette organisation a réaffirmé sa volonté de continuer à œuvrer dans la solidarité socioculturelle et religieuse pour une sécurité alimentaire des familles.
Les populations de la commune de Fissel bénéficient des activités du Regroupement Communautaire pour le Développement de Familles (RECODEF). Cette structure travaille surtout dans la sécurité alimentaire des populations. Selon le Président du RECODEF, 60% des activités de son organisation concernent la solidarité dans la sécurité alimentaire.
« Depuis plusieurs années, nous avons eu à élaborer des stratégies de lutte contre la soudure et l’endettement. Cette année, nous avons organisé cette conférence pour mieux informer, mieux sensibiliser les populations et consolider ces stratégies. C’est une manière de se montrer inventif dans la recherche cde solutions pour la sécurité alimentaire », a souligné Sara Diouf, Président du RECODEF.
Parmi ces stratégies de lutte, le Recodef mise surla calebasse de solidarité qui est un instrument permettant aux populations de collecter l’ensemble de leurs ressources locales, de les mettre ensemble et de régler leurs problèmes les plus urgents en matière d’alimentation, de santé, d’éducation.
« Cette stratégie a été fondamentale parce que nous avons aidé les populations à mettre en place 130 calebasses de solidarité qui mobilisent à ce jour plus de 10 millions FCFA émanant des populations », ajoute M. Diouf.
Le Regroupement Communautaire pour le Développement de Familles (RECODEF) a organisé, mercredi à Fissel, une conférence religieuse dont le thème portait sur la solidarité socioculturelle et religieuse pour une sécurité alimentaire des familles.
Commission d’observation du croissant lunaire : Imam Massamba Diop demande l’intégration des astronomes
Le débat sur l’observation du croissant lunaire est loin d’être clos au Sénégal. Pour harmoniser les positons de la communauté musulmane au Sénégal sur cette question, Imam Massamba Diop, Président de l’ONG JAMRA, opte pour l’intégration des astronomes dans la commission de l’observation de croissant lunaire.
« Je demande qu’on intègre les astronomes dans la commission de l’observation de croissant lunaire. On ne peut pas refuser le développement. Les astronomes avaient clairement expliqué qu’on ne pouvait pas observer la lune le mardi et que le jeudi devait être le premier jour de jeûne. Mais, malheureusement le Sénégal est le seul pays au monde à observer le premier jour de jeûne le vendredi. On ne peut pas être en déphasage avec la science, avec la technologie. Deux korités, deux tabaskis, il est temps que nous musulmans qu’on prenne les rênes de notre développement qui passe assurément par l’application de la parole de Dieu », a estimé Imam Massamba Diop.
Le Président de l’ONG JAMRA a pris part, mercredi à Fissel, à une conférence religieuse organisée par le Regroupement Communautaire pour le Développement de Familles (RECODEF).
Fissel dans le gouffre, ses fils appelés à la rescousse
La nouvelle commune de Fissel peine à sortir de l’ornière en dépit de son potentiel et la qualité de ses ressources humaines. En marge d’une conférence religieuse organisée mercredi dans cette localité, Imam Massamba Diop, Président de l’ONG JAMRA, a demandé aux Fisselois de revenir au bercail afin d’aider ‘’Fissel à sortir du gouffre.’’
La commune de Fissel, située dans le département de Mbour, veut relever le défi du développement. L’atteinte d’un tel objectif ne pourra se matérialiser qu’avec la mise à contribution des filles et fils de cette localité qui pour la plupart s’illustrent pourtant un peu partout dans le monde. Un sentiment partagé par Imam Massamba Diop, Président de l’ONG JAMRA, qui lance un appel aux diverses compétences de cette commune.
« Fissel doit se développer et ce ne sont pas les étrangers qui vont développer notre localité mais c’est nous fissellois qui doivent le faire. Je demande aux filles et fils de Fissel de revenir afin d’aider Fissel à sortir du gouffre dans lequel la commune se trouve », a martelé Imam Massamba Diop.
Sur un autre registre, le Président de l’ONG JAMRA a demandé au Chef de l’Etat d’aider les populations du monde rural pendant cette période de soudure très difficile. « Bientôt c’est l’hivernage mais entre la période de soudure et l’hivernage il y a un fossé béant et les gens risquent même de mourir de faim. Nous tendons la main au Chef de l’Etat afin qu’il assiste ces populations démunies », ajoute-t-il.
Imam Massamba Diop a pris part, mercredi, à une conférence animée par Imam Moussa Gueye. Cette rencontre, dont le thème porté sur la solidarité socioculturelle et religieuse pour une sécurité alimentaire des familles, a été organisée par le Regroupement Communautaire pour le Développement de Familles (RECODEF).
« Nos étions venus échanger avec les populations de Fissel pour qu’elles comprennent que nous pouvons consommer le local, s’entraider et bénéficier de la récompense de Dieu. Nous avons constaté que l’exemple de Recodef doit faire tâche d’huile au niveau même du Sénégal dans la mesure où le démuni peut accéder à un prêt, le rembourser sans y augmenter le plus petit intérêt », a expliqué Imam Massamba Diop.
[VIDEO] Korite Mbour : Declaration du sous prefet de Fissel
La fête de korité a été célébrée ce mardi au terrain santessou de Mbour. Venu représenter le préfet de Mbour, le sous-préfet de l'arrondissement de Fissel, Djibril Diallo, a fait une déclaration au terme de la prière.
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