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Ce 20 décembre 2015 coïncidera avec le quatorzième anniversaire du décès du Président et Poète Léopold Sédar Senghor. Ainsi les dix villages de Mbang Fadial ne comptent pas être en reste. En effet, ces populations ont décidé de rendre hommage à partir du 19 décembre à cet illustre disparu à travers des activités cultuelles et culturelles.

À Fadial, dernier village de la partie sud de la région de Thiès, situé à 7km de Joal, Léopold Sédar Senghor est considéré comme un enfant du terroir. Ici on aime se rappeler que dans sa conquête du pouvoir, le chantre de la négritude avait effectué un passage dans ce village de la commune de Nguéniène. « Senghor est venu dans ce village dans sa conquête du pouvoir et avait reçu les prières des sages de cette contrée. En retour, il avait promis de nous aider à lutter contre la pauvreté. Promesse qu’il a tenue une dois qu’il a accédé au pouvoir », raconte Sadibou Marone, Président de la commission de communication du comité d’organisation.

Depuis l’idylle continue entre le chantre de la négritude et les populations de Mbang Fadial. Pour réaffirmer cet amour, elles ont décidé de rendre hommage à Senghor à l’occasion du quatorzième anniversaire de son décès.

« Le 19 décembre, il s’agira d’organiser une messe de requiem en mémoire du feu Léopold Sédar Senghor en présence de tous les catéchistes du royaume d’enfance du feu Président- poète. A cette occasion, nous allons mettre en valeur le dialogue islamo-chrétien dont Senghor était un de ces plus illustres adeptes », a indiqué le Coordonnateur du comité d’organisation.

Au-delà de cette activité religieuse, il y aura une série de témoignages sur l’illustre disparu mais aussi des activités culturelles destinées à montrer la diversité culturelle de Mbang Fadial dont la population est composée en majorité de sérères et de Bambaras.

« Il y a une diversité ethnique à Mbang Fadial avec un potentiel culturel énorme que nous comptons magnifier à l’occasion de la journée du 19 décembre. Chaque ethnie va faire une prestation culturelle. Il y’aura le ‘’nguél’’, le ‘’Ndioup’’, les calebasses, le ‘’Ndout’’ presté par les femmes de Sine, le ‘’Mbagnite’’ et il y aura le ‘’kotéba’’ qui sera presté par les bambaras. Nous allons mettre à profit cette journée pour valoriser la richesse culturelle de Mbang Fadial », a lancé Babacar Faye, Président de la commission culturelle.

Des séances de lutte et d’autres évènements culturels sont prévus pour rendre hommage à l’auteur de Chants d’ombre.

Seul le hic pour le moment est la mobilisation des ressources financières. « Nous avons d’énormes difficultés pour mobiliser les ressources devant nous permettre de réussir ce grand évènement. Le budget global de l’évènement est estimé à 8 voire 11 millions FCFA. Nous appelons les autorités locales et gouvernementales de nous soutenir à relever ce pari », explique Simon Sarr, Président de la commission finances.

Le Ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l'Aménagement du Territoire, El Hadji Omar YOUM, a présidé à la cérémonie de la pose de la première pierre d’un nouvel hôtel de ville de Nguékhokh. A cette occasion, le maire de cette commune, Pape Songho Diouf, a annoncé une série de réalisations destinées à mettre cette cille sous sur la route de l’émergence.

Dimanche dernier Nguékhokh  était dans  ses plus beaux atours pour accueillir ses hôtes.  Peuls, sérères, mandingues, diolas, entre ethnies, ont rivalisé d’ingéniosité et savoir-faire pour égayer le chaleureux public venu prendre part à la cérémonie de la pose de la première pierre d’un nouvel hôtel de ville. Une diversité culturelle à l’unisson qui a ravi l’assistance.  

C’est dans un élan de joie et d’enthousiasme que le maire a procédé au lancement des travaux de cet édifice par cet acte symbolique de pause de la première pierre en présence du Ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l'Aménagement du Territoire, El Hadji Omar YOUM. Les travaux de cette bâtisse confiés à une entreprise sénégalaise vont durer 6 à 8 mois. Selon le Maire, cette pose de la première pierre est le début d’un processus d’émergence de la commune. C’est ainsi qu’il a annoncé la construction  de 2 forages de 250m³  chacun et un château d’eau d’une capacité de 1000 m³.Le tout desservira sur un réseau d’agrandi de 32km grâce au concours de la banque mondiale pour un financement de 3 milliards de nos francs. Dans la foulée, il est prévu la construction d’une route pour relier Nguékhokh à Thiès. L’électrification n’est pas en reste. « En 2016, Keur Thiam et Keur Bakary bénéficieront d’installation électrique grâce à un financement de 20 millions », annonce le Maire.

En outre, il compte  mettre à contribution la coopération décentralisée pour venir à bout des difficultés notées dans l’assainissement. De ce fait, des partenaires canadiens doteront la commune de camions de ramassage pour un montant de 6 milliards FCFA.

Pour sa part,  Me Omar Youm a annoncé la construction de la tribune du stade municipal en 2016 mais aussi le démarrage des travaux de réhabilitation du foyer des jeunes pour un montant de 25 millions de FCFA. 

Pour le ministre, ces pauses de pierre et inaugurations notées ces dernières semaines témoignent  de la volonté du président Macky Sall de doter les collectivités locales de capacités financières, de capacités techniques et d’infrastructures sociales, éducatives et culturelles de qualité. « L’acte3 est là pour apporter le maximum de solutions infrastructurelles et d’équipements socio-collectifs. C’est ce que nous sommes en train de faire dans la première année de mise en œuvre de l’acte3. Nous espérons qu’il y aura d’avantages de fonds pour les collectivités locales », ajoute-t-il.

IDY NIANG

Des femmes de la commune de Nguéniène ont déploré le manque de transparence qui a accompagné la gestion des 200 millions alloués aux groupements féminins du département de Mbour. Ces dames ont surtout dénoncé le manque d’équité dans la distribution de cette manne financière.

Des femmes de la commune de Nguéniène veulent être édifiées sur le mode de distribution des financements destinés aux groupements féminins. Ce besoin d’information est motivé par  la somme  jugée «dérisoire» qui leur a été allouée dans le cadre de ce financement. «Nous remercions le président de la République pour le soutien qu’il ne cesse d’apporter aux femmes. Cela s’est encore une fois matérialisé avec le montant de 600 millions alloués aux groupements féminins. La commune de Nguéniène s’est retrouvée avec quatre millions Fcfa sur les 200 millions alloués au département de Mbour. Ce mode de partage nous surprend», s’étonne le porte-parole de ces femmes, Awa Ndour.

Selon ces dames, ce procédé est d’autant plus surprenant qu’au moment où plus de mille femmes de Nguéniène sont appelées à se partagent ces quatre millions de francs Cfa, à Mbour certains groupements féminins forts de 25 personnes ont obtenu 1,5 million Fcfa.  «Ce qui constitue un manque de transparence dans la gestion de ces ressources financières. Nous n’avons pas été associées à la gestion de ces ressources ni au mode de partage. Nous considérons que c’est un manque de considération alors que nous avons été en première ligne pour l’élection du président Macky Sall», regrette Awa Ndour.

Par ailleurs, ces femmes de Nguèniène ont rappelé au chef de l’Etat les promesses qu’il leur avait faites afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. «Le chef de l’Etat, lancent-elles, nous avez promis des moulins à mil à l’occasion du Conseil des ministres décentralisé tenu à Thiès. Jusqu’à présent, cette promesse tarde à se matérialiser et les femmes de Nguéniène continuent à utiliser les pilons et des mortiers».

Ces femmes ont fait cette sortie en marge d’une rencontre politique organisée mercredi par l’Alliance pour la république de Nguéniène.

El Hadji Alassane DIALLO

Entre les militants de l’Alliance pour la république (l’APR) de Nguèniène et leurs responsables du département de Mbour, les relations sont tout sauf idylliques. Pour cause, les premiers voient un manque de considération et de respect au regard du traitement qui leur est réservé. Pourtant, ils soutiennent à avoir été les précurseurs du parti à Nguèniène.

« C’est en 2011 qu’on a créé le parti au niveau de Nguèniène. Depuis cette date on travaille dans de dures conditions et rien n’a changé. Les responsables du département ne se soucient pas de nous et ne nous considèrent pas », fustige d’emblée Moussa Diouf, coordonnateur de élèves et étudiants de l’APR à Nguèniène.

Pour le Coordonnateur de la cellule du réseau des enseignants à Nguèniène, les 35% obtenus lors des élections locales dans cette localité devraient inciter les responsables à leur donner le respect qu’ils méritent.

« Il faut reconnaitre que l’APR a fait un bond extraordinaire à Nguèniène lors des élections locales. Depuis la création de la communauté rurale de Nguèniène en 1972, aucun parti d’opposition n’avait réussi à obtenir 35% des suffrages. Lorsqu’on sait en face il y avait le secrétaire général du PS Ousmane Tanor Dieng. Cette prouesse mérite respect et considération de la part de la direction du parti surtout à l’endroit des jeunes. Nous ne quémandons pas des postes mais nous demandons réparation », a laissé entendre Mouhamed Gueye, coordonnateur de la cellule du réseau des enseignants à Nguèniène.

Pendant ce temps, les jeunes de la commune éprouvent toutes les difficultés du monde à trouver un emploi. Ainsi, ils demandent notamment au Ministre de la gouvernance locale Omar Youm, responsable de l’APR au niveau du département, de tenir ses promesses.

«  Les jeunes de la commune chôment pour la plupart. Avec l’élection du président, on espérait que Nguèniène allait profiter mais rien n’est fait. Lors de sa tournée départementale, le Ministre Omar Youm avait promis d’aider la commune dans le domaine du maraîchage et de l’emploi des jeunes. Depuis ces promesses ne sont pas suivies d’actes », a ajouté Moussa Diouf.

Par ailleurs, ces camarades de Macky Sall n’ont pas manqué d’égratigner le Maire socialiste Ousmane Tanor Dieng  

« Le nouveau maire Ousmane Tanor Dieng   n’a encore rien fait pour les jeunes de la commune. Le constat que nous avons fait c’est que le maire est là pour aider surtout les jeunes de son parti. Il faut qu’il évite de tout politiser. On attend toujours de voir des actes de sa part», indique le jeune apériste.