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Les commerçants de moutons de la commune de Sandiara ont déploré le manque d’insécurité au niveau de leurs points de vente. Ce, en dépit des mesures de sécurité  prises par la municipalité de Sandiara  pour enrayer le phénomène.  Pour le ministre de l’élevage, Aminata Mbengue Ndiaye, il faut une forte mobilisation de tous les acteurs pour faire  barrage au vol de bétail.

La recherche de clients n’est pas la seulement préoccupation des vendeurs de moutons de Sandiara à quelques jours de la fête de tabaski. A cette difficulté s’ajoute  l’insécurité  qui sévit dans les lieux de vente.  Ainsi ils ont mis à profit le passage du le Ministre de l'Élevage et des Productions animales dans leur localité, mercredi dernier, pour exprimer leurs inquiétudes.

«  Nous faisons face  à un réel problème d’insécurité. Nous sommes assaillis par les voleurs et agresseurs qui profitent  de notre vulnérabilité. Il faut renforcer les forces de l’ordre ainsi que l’éclairage pour  dissuader les malfaiteurs », lance Mouhamadou Ba, éleveur venu de Ranérou.

Ce sentiment d’insécurité  fait que certains commerçants  préfèrent encore attendre avant de faire venir leur bétail. Pendant que d’autres comptent écouler leurs moutons au prix fort.

« Il n’y a pas de moutons  à Mbour ni à Sandiara. Les prix varient de 80mille à 100 mille. Il n’est pas possible qu’on vende à perte. Les clients doivent savoir que les choses ont changé  les moutons ne peuvent plus obtenus à un prix inférieur », souligne  Thierno Ka, commerçant.

Face à ces plaintes et complaintes, la municipalité a pris une batterie de mesures  pour rassurer ces commerçants sénégalais et mauritaniens.

«  Comme à l’accoutumée cette année nous avons pris des mesures  pour la sécurité des commerçants de moutons d’une part.  Et d’autre part pour la sécurité des acheteurs.  20mille à 80mille moutons transitent chaque année à Sandiara. Ce qui fait de notre commune  l’un des principaux points de vente du pays. Pour sécuriser la zone, nous avons créé  une nouvelle gendarmerie  et en plus on a reçu un peloton de gendarmes pour mieux sécuriser les personnes et les biens. De même, nous avons renforcé l’éclairage public. C’est ainsi que tous les points de vente ont l’eau et l’électricité. Nous essayons de résoudre les problèmes de vol par la répression et la sensibilisation », explique  Dr Serigne Gueye Diop, Maire de Sandiara.

 A sa suite le ministre de l’élevage a  reconnu que le vol de bétail reste une réelle préoccupation pour les autorités. C’est d’ailleurs c’est ce qui avait motivé l’alourdissement des peines pour ceux qui s’adonnent à cette pratique. Toutefois, au  regard de la persistance du phénomène, elle a préconisé une synergie de toutes les forces. 

«  Le vol de bétail est un problème récurrent qui revient dans tous les débats qui concernent l’élevage. Ce phénomène  constitue un frein pour les promoteurs qui veulent investir dans le secteur.  Les peines ont été renforcées pour dissuader les voleurs. Maintenant il faut une coalition  au niveau national, au niveau de toutes les communes du Sénégal pour tout le monde se sent concerné. Les chefs de village connaissent les voleurs de bétail qui habitent dans leur localité.   Tout le monde doit y contribuer pour que le vol de bétail soit un mauvais souvenir », espère  le Ministre de l'Élevage et des Productions animales Aminata Mbengue Ndiaye.

El Hadji Alassane Diallo

La Zone industrielle de Sandiara est dans sa phase active. Après la pose de la première pierre, intervenue l’année dernière, l’Agence pour la promotion des sites industriels (Aprosi) et la commune de Sandiara ont signé, hier, une convention de partenariat pour le financement de l’aménagement de la zone d’un montant de 250 millions de FCfa.

Après la pose de la première pierre, en mars 2015, l’Agence pour la promotion des sites industriels (Aprosi) et la commune de Sandiara ont signé, hier, une convention de partenariat pour le financement de l’aménagement, la promotion et la gestion de la Zone industrielle pour un montant estimé à 250 millions de FCfa. La cérémonie, qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Industrie et des Mines, a été l’occasion pour le maire de la localité, Serigne Guèye Diop, de préciser que cette initiative, notamment le Plan Sandiara émergent (Pse-2035), s’inspire du Plan Sénégal émergent (Pse). Ce montant, a-t-il ajouté, servira à l’électrification, à la construction des voies de circulation et à l’adduction d’eau de la zone d’une superficie de 50 hectares. Selon lui, 60 milliards de FCfa d’investissements et 10.000 emplois sont attendus à travers ce projet. Dans la foulée, M. Diop a indiqué que 30 demandes d’implantation d’usines et de centres de recherche sont déjà enregistrées, autorisées ou en cours d’évaluation. Aussi, a-t-il précisé que ces usines vont accueillir les 1.500 élèves du lycée professionnel de Sandiara dans le cadre de la formation par alternance. Pour lui, ce projet constitue « une réponse pertinente » aux exigences de l’Acte 3 de la décentralisation dans sa composante « Territoires autonomes et économiquement viables », tout en soulignant que les redevances industrielles, la patente et les impôts qui seront collectés serviront à financer le développement social, culturel et économique de la commune. « Il s’agira, a-t-il dit, d’une innovation majeure dans le financement des communes sénégalaises ».

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, a renouvelé l’engagement de l’Etat à accompagner la commune de Sandiara. Il est d’avis que la signature de cette convention donne un souffle nouveau à l’engagement du maire de cette localité dans le cadre du Pse et dans l’esprit de l’Acte 3 de la décentralisation. « De par la position géographique de la commune, a relevé le ministre, Sandiara va bénéficier naturellement des grands projets de l’Etat ». Il en veut comme exemples l’autoroute Dakar-Mbour-Kaolack, la ligne Mbour-Fatick-Kaolack dans le domaine de l’électricité pour l’interconnexion... « Ces projets présentent d’excellentes opportunités pour la région », a fait savoir Aly Ngouille Ndiaye qui s’est réjoui de la pluralité des investisseurs venus d’horizons divers, notamment de l’Afrique, des Etats-Unis, de l’Europe et de l’Asie. Le directeur général de l’Aprosi, Momath Bâ, a, pour sa part, indiqué que la réussite de l’Acte 3 implique la création d’instruments économiques capables de créer des entreprises génératrices d’emplois.

Le concept de domaine industriel constitue, à ses yeux, « un instrument utile de développement par la valorisation de ses ressources ». Pour la réussite de cette convention de partenariat, a assuré M. Bâ, l’Aprosi apportera toute l’assistance technique nécessaire. Le ministre Aly Ngouille Ndiaye a, dès lors, invité l’Aprosi à apporter les diligences nécessaires pour que ce projet puisse s’achever à temps, tout en appelant l’Apix et le Bureau opérationnel de suivi (Bos-Pse) à davantage accompagner les projets, afin que les investisseurs puissent rapidement disposer des titres de propriété, car « c’est cela qui les encourage à lever des fonds ». « Qui dit investissement dit sécurité », a-t-il affirmé. Le ministre a ainsi lancé un appel pour une synergie des services de l’Etat pour que « Sandiara, à l’origine un projet du maire, devienne un projet de l’Etat ». Ce, dans le but d’inciter les autres communes à s’en inspirer.

Source : LE SOLEIL

La commune de Sandiara va encore bénéficier cette année des bourses de sécurité familiale. En effet, selon la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale, il y aura 359 bénéficiaires de bourses de sécurité familiale dans cette localité. Dr Anta Sarr Diacko participait, mercredi, à Sandiara, à un forum communautaire sur les bourses de sécurité familiale (BSF).

« Dans le commune de Sandiara, nous devons enquêter 618 ménages pour en prendre 359 bénéficiaires de bourses de sécurité familiale. Avec l’intervention des collectivités locales, nous voulons pouvoir, demain, encadrer les bénéficiaires, pour que ces bonnes dames puissent avoir des activités génératrices de revenus qui vont leur permettre de tendre vers l’autonomisation », a fait savoir la déléguée générale à la protection sociale et à la solidarité nationale.

Une annonce qui a ravi le maire de Sandiara, Dr Serigne Guèye Diop, qui assimile ce forum à un cadre de formation et d’information sur le travail de la DGPSN. Il estime que ce programme entre en droite ligne des objectifs du Plan Sandiara émergent (PSE), notamment le projet "1-10-10" (Une famille, dix cadres tous les dix ans).

Sur un autre registre, Dr Anta Sarr Diacko a rappelé que cette rencontre se déroulait dans un contexte de pré-identification des potentiels bénéficiaires du PNBSF dans cette commune. Ainsi, selon elle ce forum permet aux maires, aux élus locaux, aux imams, aux délégués de quartiers, aux chefs de village et toute autre personne morale qui doit être habilitée à connaître ce programme de comprendre les enjeux qui en sont liés.
« Aujourd’hui, nous tenons à avoir des comités de quartier pérennisés, tout simplement parce que le suivi et l’accompagnement ne peuvent se faire sans la pérennisation des comités de quartier et de village, ainsi que la transparence qui devra être la première préoccupation de tout bénéficiaire et de tout participant aux choix des bénéficiaires de ces bourse », ajoute-t-elle.

Le village de Mbackombel, situé dans la commune de Sandiara, est connu pour avoir abrité un éco village.  Cette localité veut aussi s’illustrer dans  la gestion transparente de ses ressources naturelles. C’est ainsi qu’une charte élaborée par les villageois pour une gestion idoine des ressources naturelles est sur la table des  autorités locales pour approbation.

« Le concept des éco villages est un concept sociologique et c’est important qu’il y ait un consensus local dans le cadre de la gestion des ressources naturelles et qui doit faire l’objet d’une convention local qui regroupe l’ensemble des acteurs au niveau local, qui est sécurisé, qui a le visa de l’autorité administrative, notamment sous-préfet et le maire de la localité », fait savoir Colonel Sakhoudia Thiam, Secrétaire général de l’Agence nationale des éco villages (ANEV).

Dans la foulée, Colonel Thiam assure que cette convention n’est pas en contradiction avec la réglementation dans le cadre de la gestion des ressources naturelles au niveau national.  Mais que cette charte qui va plutôt gérer au niveau local, permet de dérouler ‘’une bonne gouvernance des ressources naturelles et de permettre leur utilisation de façon équitable’’.

Une délégation de l’ANEV, accompagnée de leurs collègues burkinabés, a visité, jeudi, l’éco village de Mbackombel pour s’inspirer du modèle sénégalais en la matière. 

« Nous sommes très honoré de recevoir cette délégation. Nous avons commencé par une séance de travail pour partager avec eux la stratégie, le programme national des éco villages, et des activités se sont déroulées sur le terrain. Nous avons fait une visite de terrain à Ndick (dans le département de Dagana), puis de Mbackombel (dans le département de Mbour). Nous avons passé en revue l’ensemble des composantes du programme national des éco villages (Pnev), d’abord la gouvernance locale, les énergies renouvelables et ressources  naturelles, la sécurité alimentaire, et l’entrepreunariat rural et le financement privé. Nous avons discuté, partagé sur les points forts et faibles », souligne le secrétaire général de l’ANEV.

Les responsables de l’ANEV considèrent   cette  visite d’échange comme  une visite gagnant-gagnant empreinte de moments intenses d’échange de collaboration et de conseils. D’autant plus lors des visites,  les populations  se sont appropriées de l’ensemble des activités en faisant preuve d’engouement.

Pour sa part, le chef de la délégation burkinabé  s’est réjoui de cette visite et s’est dit séduit  par le modèle sénégalais.

« A Mbackombel, l’Anev a réussi à faire comprendre aux populations l’intérêt qu’elles ont à aller vers les éco villages. Quand les populations ont compris, elles se l’approprient et s’engagent à fond. Ici, les populations ont compris et se sont engagées à fond et quand elles s’engagent, c’est avec leurs cœurs parce qu’elles tirent elles-mêmes profit du projet.

Une fois au Burkina Faso, nous allons aller dupliquer ça. Les plus hautes autorités politiques ont pris l’engagement d’aller vers les éco villages. C’est déjà une très bonne chose quand il y a une volonté politique, le reste, ça devient plus facile », confie Bado Bouma Conseil technique du ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique au Burkina Faso.

L’on rappelle que le projet éco-villages a été lancé en août 2008 avec  des sites pilotes sur trois régions. Aujourd’hui, le projet touche les quatorze régions et  compte environ  600 éco villages sur l’ensemble du territoire national.