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Le foncier présente des enjeux considérables dans le département de Mbour. Pour le chargé du projet de sécurisation de patrimoine foncier au niveau de l’Association d’actions concertées pour l’entraide et la solidarité (ACCÈS) les défis sont nombreux surtout avec les projets qui poussent comme des champignons. Selon Ibrahima Ba, sa structure a engagé une lutte contre la perte des terres qui favorise souvent le déplacement des populations. Entretien.

Quels sont les objectifs fixés sur le projet de réforme foncière pour le département de Mbour ?

La réforme foncière concerne tout le Sénégal, parce que c’est tout un processus. La Commission nationale de la reforme foncière (CNRF), mise en place par le président de la République, Macky Sall, et dirigée par le professeur Moustapha Sourang, a entamé plusieurs étapes. Elle a commencé depuis 2014 par des consultations dans quatorze départements du Sénégal, mais aussi dans certaines communes. Cette démarche a pour objectif de permettre à la population d’exprimer son avis sur cette réforme. En ce sens, on peut dire que le département de Mbour est bien concerné.

Quels sont les enjeux et les défis en matière de gestion foncière pour le département de Mbour ?

Actuellement, on peut dire que les enjeux sont réels, parce qu’il y’a beaucoup de projets de l’État qui vont être mis en place, notamment l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), le Pôle urbain qui sera placé dans cette zone. Il y’a également la zone économique et sociale intégrée, l’autoroute à péage de Sindia et de Saly est aussi à signaler. Les projets sont nombreux, donc les enjeux sont grands. Pour les défis, il s’agit d’encadrer cette zone parce qu’elle a une vocation agricole et pastorale. On lutte aussi contre la perte des terres qui pousse souvent la population à se déplacer, et on demande un soutien à l’État. Le grand défi à relever, c’est la formation des jeunes, pour qu’ils puissent travailler. Pour cela, il faudra établir des projets pour les aider. Le nouvel aéroport, par exemple, pourrait bien y contribuer.

Le groupe ACCES a participé récemment au projet de réforme foncière, pouvez-vous expliquer la mission du groupe ?

La mission d’ACCES est la sécurisation du patrimoine foncier des populations, mais aussi de pousser la population locale à donner des propositions afin qu’elles soient prises en compte dans le cadre de la réforme foncière. Et dans les communes de Diass, de Sindia et de Ndayane, des ateliers ont été organisés dans ce sens. Les différentes propositions qui ont été recueillies ont été proposées au cadre de réflexions et d’actions sur le foncier au Sénégal (CRAFS). Une synthèse de nos propositions et celles des autres localités a été faite pour en faire un document sur la politique foncière.

Quelles sont vos attentes sur le plan socio-économique et écologique ?

L’association travaille sur deux volets : l’économie solidaire, l’environnement et le développement durable. La vision première d’ACCES, c’est de contribuer à l’autopromotion des populations sur le plan social et économique. Et nos attentes, c’est d’avoir un appui de l’État, mais aussi des collectivités locales qui sont nos partenaires. On leur demande de venir travailler avec ACCES qui est un outil des collectivités locales. Nous pensons que pour atteindre l’objectif du développement durable, il faut travailler sur l’économie, le social et l’environnement.

Réalisé par ADAMA KONE

Les autorités municipales de la commune de Sindia, dans le département de Mbour, ont décidé d’améliorer les conditions d’accès aux services de santé des populations du village de Gandigal, avec l’érection de la case de santé en poste de santé, a annoncé Oumar Seck, 2e adjoint au maire de cette localité en charge de la santé et de l’action sociale.

En effet, cette localité située entre les communes de Mbour, Nguékokh et Malicounda n’est pas bien doté en infrastructures sanitaires pour prendre en charge convenablement les problèmes des populations en matière de santé.

A l’instar de beaucoup d’autres localités, ici, les populations sont obligées d’aller à Nguékokh ou à Mbour pour des soins médicaux, malgré la croissance exponentielle de sa population.

‘’Ici, comme partout ailleurs dans notre commune et même dans beaucoup d’autres localités du pays, l’insuffisance de structures de santé et de personnels qualifiés font que les populations rencontrent d’énormes difficultés pour la prise en charge de leurs problèmes de santé’’, a déploré M. Seck.

C’est pourquoi, d’après lui, pour amoindrir ces insuffisances, la municipalité de Sindia, dans le cadre de son programme annuel de santé et d’action social organise des activités de consultations médicales gratuites, afin de soulager les populations, avec la présence de sept médecins spécialisés.

Ainsi, en partenariat avec une ONG française, ‘’Média jeunesse’’, basée à Mbour, les populations gandigaloises ont bénéficié, ce samedi, d’une journée de consultations médicales gratuites dont l’objectif est de fournir aux patients des soins de santé de qualité le temps d’une journée, a précisé l’élu local.

‘’Outre l’érection de la case de santé en poste de santé, nous avons en perspective la construction d’une maternité, avec le soutien financier de l’ONG +Média jeunesse+. Parce que la structure, telle qu’elle est actuellement, n’a pas les capacités techniques et humaines de prendre en charge certains cas’’, a expliqué le 2^e adjoint au maire de la commune de Sindia, qui soutient que la case de santé pourrait passer de à un poste de santé dès lundi prochain, ‘’à condition qu’il y ait une disponibilité d’infirmier au niveau du district sanitaire de Mbour’’, a précisé Oumar Seck.

Après l’étape de Gandigal, ce sera au tour des populations de Sorokhassap, de Keur Massouka et de Djilakh de bénéficier gratuitement de ces mêmes consultations médicales.

Pour sa part, l’un des médecins qui ont participé à ces consultations, le docteur Ousseynou Sarr, a estimé qu’’’il faut que les autorités étatiques comme locales travaillent à rapprocher les structures de santé des populations’’.

‘’Les seules activités de consultations gratuites ne peuvent pas suffire pour régler efficacement les problèmes de santé des populations. Ce genre d’activité nécessite des moyens logistiques, financiers et humains pour faire des prestations efficaces parce que spécialisés’’, a insisté Dr Sarr.

‘’On se débrouille avec les moyens du bord pour essayer de soulager les populations’’, a-t-il regretté.

Assane Dème