Par Samba Oumar FALL
Dans un de ses sermons du vendredi, l’imam de mon quartier, expliquant la propagation du coronavirus en Chine, a laissé entendre qu’elle serait dû au fait que les Chinois consomment de la viande de chien, serpent, chauve-souris, de rats, souris, de grenouille, scorpions, araignées, signe, des vers de terre et autres bestioles. Et que le Bon Dieu, pour les punir, leur aurait envoyé le coronavirus comme châtiment. Comme le Seigneur le fit pour le peuple du prophète Loth ; un peuple dépourvu de toute morale et qui n’obéissait à aucune norme sociale. Les populations de Sodome, puisque c’est de cette ville qu’il s’agissait, sans honte ni pudeur, s’abandonnaient à des pratiques vicieuses n’avaient rien trouvé de mieux que de délaisser leurs épouses pour pratiquer l’homosexualité qui faisait partie de leur mode de vie. La perversité y avait atteint son paroxysme. Et quand Loth les exhorta à se détourner de leurs turpitudes, ils s’obstinèrent et persistèrent dans leur égarement. Ils le traitèrent même de menteur et voulurent le chasser de la ville. Mal leur en prit, car ils s’attirèrent le courroux de Dieu et le châtiment ne fut pas tendre. Le Seigneur leur envoya alors des anges et fit pleuvoir sur eux des pierres. Seul Loth et quelques croyants furent rescapés. La tribu de Aad aussi a eu sa part de châtiment pour avoir refusé d’abandonner l’idolâtrie à laquelle elle s’adonnait. Le Prophète Houd les avait pourtant mis en garde, mais ils s’étaient moqués de lui, l’avaient traité aussi de trompeur. Comme punition, leur cité fut détruite par un vent mugissant et furieux qui avait duré sept nuits et huit jours consécutifs.
De tout temps, Dieu a fait descendre de grands châtiments sur des nations mécréantes. Les exemples font florès dans les Livres saints. Ils font mention de cités dévastées, de peuples anéantis. Aujourd’hui et depuis toujours d’ailleurs, des catastrophes de tout genre secouent le monde : tremblements de terre, ouragans, éruptions volcaniques, inondations, famine, pandémies, sécheresse, famine.... Dans la sourate Al-‘Ankabut (l’Araignée, verset 40), Dieu dit : « Chacun d’eux a reçu de Nous le châtiment de son crime. Contre les uns Nous avons déchaîné un ouragan, pendant que d’autres ont été saisis par un grondement terrifiant, ou engloutis par la terre, ou noyés sous les eaux. Mais ce n’est pas Dieu qui fut injuste envers eux. Ce sont eux qui furent les propres artisans de leur malheur ».
En langage plus clair donc, tous les malheurs qui surviennent, estiment l’imam, sont les fruits des actes de l’homme, le courroux que suscitent ses péchés. et toutes les fois que l’homme fait régner la perversité et l’injustice, le Seigneur lui envoie des fléaux, toute sorte de calamités, des maladies qui ne sont que le résultat de punitions célestes.
Dans un monde qui n’est qu’illusion et tromperie, où les gens ont une inclinaison naturelle à pécher ou ont comme doctrine la dépravation totale, quel châtiment encourt une communauté qui transgresse la loi divine, qui tue sans raison, qui vit dans le mensonge, l’orgueil, l’hypocrisie, la perfidie qui pratique la fornication, l’adultère, qui vit dans la luxure et qui a coupé définitivement toute relations avec Dieu. A chaque péché son virus, sa punition.
Originellement, l’homme est pécheur. Donc, nul n’est parfait et personne ne peut vivre une vie sans péché. D’ailleurs, le célèbre prédicateur britannique, Charles Spurgeon, disait : « Comme le sel assaisonne chaque goutte d’eau de l’Atlantique, ainsi le péché affecte chaque atome de notre nature. Il y est si tristement, si abondamment présent, que si vous ne le détectez pas, vous ne pouvez qu’être trompé ». Soit. Mais une remise en question s’impose toujours avant qu’il ne soit trop tard. Dieu est miséricorde.