Depuis les dernières fortes pluies qui se sont abattues dans le pays au début de ce mois, le gouvernement du Sénégal est en train de déployer les gros moyens pour sortir les populations de l’eau, bon an mal an. Pour renforcer tous ces efforts, le PROGEP (Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’adaptation aux changements climatiques) sera étendu dans d’autres communes du pays comme Thiès et Mbour. L’annonce a été faite ce week-end par le Directeur Général de l’Agence de Développement Municipal, Cheikh Issa Sall qui était à Mbour, où il offrait du matériel de pompage des eaux pluviales à la Compagnie des Sapeurs-pompiers.
Dans le cadre la lutte contre les inondations, le gouvernement du Sénégal, à travers l’Agence de Développement Municipal (ADM), avait mis en place l’ambitieux Projet de Gestion des Eaux Pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (PROGEP) qui a déjà permis d’assécher certaines parties de la banlieue dakaroise et des quartiers de Saint-Louis. Selon le Directeur Général de l’ADM, c'est un projet extrêmement important qui fait partie des différents projets du plan décennal de lutte contre les inondations. Un projet développé pour un coût global de 121,3 Millions de dollars US, soit 60,65 Milliards de FCFA, par l’Etat du Sénégal (13.3 %), la Banque Mondiale (74.8%), le Fonds pour l’Environnement Mondial (46 %) et le Fonds Nordique de Développement (7.3 %).
Dans sa première phase, le projet est intervenu au niveau de Dakar et sa banlieue, mais également au niveau de Diamniadio et à Saint-Louis. Cheikh Issa Sall se prononçait en marge d’une cérémonie de don du mouvement AMDEM qu’il dirige dans le département de Mbour et qui a offert du matériel de pompage des eaux pluviales, remis aux sapeurs-pompiers de la 24ème Compagnie de Secours de Mbour. Il s’agit de deux motopompes d’une capacité de 100m3/h, de 1000 litres de carburant, 200m linéaire de tuyaux, ente autres matériels. A cette occasion, Cheikh Issa Sall a annoncé que dans la deuxième phase du PROGEP, la zone d’intervention sera élargie jusqu’à Mbour. « Donc, nous sommes en train de formuler une deuxième phase. Et, dans cette deuxième phase-là, nous avons prévu de sortir encore de Dakar. Dans la première phase, nous avons touché Diamniadio qui est la périphérie de Dakar, mais également Saint-Louis. Dans sa deuxième phase, nous irons à Thiès, à Saint-Louis et à Mbour », a informé le DG.
A en croire le Président du Mouvement AMDEM, ce sera pour compléter tout ce qui a été réalisé dans le cadre de la première phase et qui a montré des résultats appréciés par tout le monde, lors de ces inondations qu'on a vu cette année concrètement. Dans ce sens, il explique que l’arrivée de ce projet dans la capitale de la petite côte, permettra à la ville de Mbour de se faire une peau neuve à l’instar des autres villes qui en ont bénéficié. « C'est un projet intégré qui va transformer radicalement le visage de toutes les communes où il est intervenu. C’est un projet qui va régler définitivement le drainage des eaux pluviales, mais en dessus des canalisations, il y a toujours des voiries en pavé surtout et de l'éclairage. Et, tous les espaces libérés seront transformés en espaces publics, en parcours sportifs, en petits terrains de football, en petits terrains de handball, en petits terrains de basket-ball. Ce qui fait que vraiment à la finition des travaux, nous avons constaté que partout où on est passé, le visage de la commune concernée se transforme radicalement et positivement », s’est-il vanté.
Dans le même sens, renseigne-t-il, « pratiquement toutes ses commune du Sénégal réclament l'intervention du projet, parce qu’au-delà du drainage des eaux pluviales, il y a beaucoup de voiries, beaucoup de stations d'éclairage public, beaucoup de réfections d'équipements collectifs qui sont opérés dans le cadre de ce projet ».
Dans la foulée, Cheikh Issa Sall a fait savoir que le démarrage de la deuxième phase de ce projet est imminent. « La phase d'urgence doit démarrer au mois d'octobre : fin d'octobre - début novembre à Keur-Massar parce que c'est là où la situation est beaucoup plus critique et, c'est là où le Président de la République a décidé qu'on intervienne le plus rapidement avec une enveloppe de Trente milliards », avance le Directeur Général.