A la problématique de l’émigration clandestine, beaucoup de personnes sont en train de préconiser des solutions pour venir à bout de ce phénomène. Le Haut Conseil du Dialogue Social n’est pas en reste dans ce sens. Selon la Présidente de l’Institution, il faut plus qu’un dialogue, mais une concertation nationale autour de la problématique.
L’ampleur qu’a prise le phénomène de l’émigration clandestine continue de faire parler. Beaucoup de personnes ont commencé à proposer des solutions pour venir à bout de ce phénomène. Pour Innoncence Ntab Ndiaye, la solution n’est plus qu’une médiation mais, c’est d’abord une concertation au niveau national. Elle estime que la question du chômage ne doit pas être aussitôt la réponse de l’émigration. Pour elle, il faut réfléchir sur certaines questions cruciales qui permettront d’entrer dans la profondeur du sujet. « Il y a des questions sociétales qui dépassent véritablement la question du chômage. Maintenant, le dialogue, il faut l’organiser aussi. Si nous prenons en charge cette question, nous devrons faire appel certainement à des organisations de jeunes. Et le haut conseil du dialogue social également est ainsi organisé. Nous avons un cadre, mais nous pouvons faire appel à une expertise extérieure. Ça peut être des jeunes venus de zones de départ différentes. Nous sommes à Mbour, et ils vont nous dire ce qu’ils sont allés chercher, les raisons qui les motivent. Nous allons certainement auditionner les parents également pour comprendre un peu le phénomène le Sénégal », indique-t-elle.
Dans cette lancée, Mme Ndiaye, pense qu’il y a beaucoup d’appréhensions sociales qu’il faut supprimer, « une approche qu’il faut supprimer dans la société. Et ça requiert un travail de dialogue, un travail de concertation, de discussion parce qu’il faut que les jeunes disent ce qu’ils veulent. Parce que le gouvernement sa mission n’est pas de donner du travail mais de créer un cadre qui puisse permettre la productivité qui puisse faire en sorte que les employeurs, les organisations d’employeurs qui sont membres du haut conseil, puissent donner du travail, mais est-ce que ce cadre existe ? Un cadre incitatif qui puisse permettre d’avoir du travail ? », s’inquiète-t-elle. Dans le même cadre, elle montre également le rôle des religieux. « Les religieux aussi sont concernés. Donc, c’est une véritable concertation nationale qu’il faut avoir sur la question. Aussi, au niveau international revisiter les accords avec les pays, voir ce que ses pays offrent aussi. Si ça ne vaut pas le coup, ce n’est pas la peine de partir », précise-t-elle. Avant de révéler : « j’ai été saisi par les iles Canaries. Il y a eu beaucoup de départs pour les iles Canaries et un ONG qui est dans les iles Canaries m’a demandé si on ne pouvait pas faire quelque chose sur l’émigration. Vraiment, ma porte est ouverte toutes les questions qui peuvent aboutir à la stabilité sociale nous intéresse et nous interpelle », assure Innocence Ntab Ndiaye.