Les élections locales s’annoncent déjà à Mbour où les potentiels candidats commencent à s’afficher. Après son constat sur la situation de la ville, Mohamed Ndiaye Président du Mouvement Les Vainqueurs, se positionne dans cette course future pour le fauteuil de l’hôtel de la ville. Il a décliné son ambition ce samedi lors d’une cérémonie de récompense des élèves de son quartier qui ont réussi aux différents examens nationaux.
Porté sur les fonts baptismaux le 25 janvier dernier, le Mouvement les vainqueurs dévoile déjà son ambition de conquérir les suffrages des mbourois lors des prochaines joutes électorales, pour présider aux destinées de la capitale de la petite côte. Son président Mohamed Ndiaye s’en est ouvert ce samedi à la presse pour décliner sa volonté de briguer les Mairie de Mbour prochainement. « Nous nous préparons à ça. Actuellement nous sommes en train de travailler pour voir comment participer à ces élections. Parce que Dieu peut faire en sorte que, si nous accédons à la Mairie, que nous prenions en charge les préoccupations des mbourois. Nous en avons le potentiel, nous avons également la compétence et les outils aussi pour ça », fait-il savoir. Une décision que l’inspecteur du trésor justifie par le devoir des cadres de la commune de revenir apporter leur soutien à la ville qui a fait d’eux ce qu’ils sont devenus et de participer à sa construction. Selon lui, tout est parti d’un constat amer sur la situation de la ville. « Notre contexte de naissance c'est pratiquement un constat. Nous sommes de Mbour, nous sommes nés ici, avons grandi ici, fait nos humanités ici, mais à chaque fois, quand on revient chez nous, on se rend compte que rien n'a changé. La preuve : aujourd'hui, les jeunes sont en train de partir et ils meurent en masse en mer. Il n'y a pas plus triste que ça. Et je pense que nous tous nous sommes interpellés, en particulier les cadres que nous sommes », indique Mohamed Ndiaye. Dans cette même dynamique il estime que le rôle de ces cadres produits par la ville est de retourner l’ascenseur à leur communauté de base surtout dans une situation qu’il juge si lamentable de la ville. De son point de vue, « Mbour est devenu une ville malade ». « Mbour n'a aucune infrastructure. D'un point de vue de l'occupation de l'espace, il y a une anarchie totale. Si vous allez dans le centre-ville, c'est une anarchie totale. Du point de vue de l'assainissement, vous vous êtes rendu compte que quand il pleut ou quand il a fini de pleuvoir, Mbour est impraticable, presque toutes les rues sont inondées y compris la ville, devant la mairie, le marché. Du côté de l'éclairage public c'est la même chose. Moi, je pense qu'il y a énormément de choses à faire. Le cadre vie n'en parlons pas. On n'a même pas d'espace pour faire un cadre de vie. Mbour est malade. Et je pense que si les cadres de Mbour ne s'engagent pas en politique pour changer la situation, les autres vont le faire à leur place. Et voilà le résultat », estime-t-il. Pour lui, ce travail commence à la base par une conscientisation générale et une sensibilisation des citoyens sur leurs droits et devoirs civiques. « Nous sommes nés, dans un premier temps pour éduquer les masses, les sensibiliser sur leurs devoirs, mais également leur faire comprendre leurs droits », soutient-il. Avant de poursuivre : « Nous partons du principe selon lequel, un bon citoyen doit connaître ses devoirs et les exercer. Maintenant, au moment de réclamer des droits, de les réclamer dans la discipline, dans le respect de l'autre mais également dans un civisme parfait ». Il estime également que le rôle de son mouvement et des cadres de la ville, c’est aussi l’accompagnement des populations dans leurs besoins vitaux et un soutien permanent dans tous les domaines de la vie. « Dans ce sens, renseigne-t-il, nous avons réussi à organiser beaucoup de manifestations. En réalité, nous avons formé les femmes des mbotays. Nous avons constaté que les femmes se réunissent généralement pour se cotiser et gérer leurs propres activités. Mais on se rend compte que c'est à un niveau assez bancal. Nous avons donc décidé de les former dans la transformation des produits locaux. Ces formations ont déjà été faites, il reste juste la remise des diplômes et cela va se faire incessamment, nous allons organiser une cérémonie pour cela. Ce sont des choses que nous faisons en sourdine. Que nous ne voulions pas mettre au-devant de la scène ». Dans le contexte de la rentrée des classe, Mohamed Ndiaye informe que le Mouvement les vainqueurs dans sa dynamique d’accompagner les populations dans leurs besoins vitaux, a octroyé des récompenses aux élèves du quartier qui abrite son siège des fournitures scolaires pour aider les parents à souffler un peu. « Pour le CFEE on a récompensé 34 enfants, pour le BFEM 35 et pour le BAC 16. C'est un échantillon assez représentatif des enfants du quartier qui ont réussi aux examens. C'est une façon également de dire aux autres, si vous travaillez aussi, vous aurez droit au même traitement. Ce sont des fournitures scolaires qui ont été remises, pour chaque niveau les fournitures correspondantes pour aider ces enfants à démarrer l'année scolaire et aider les parents à souffler », ajoute-t-il.