Maillon très fort de l’économie nationale, le Port Autonome de Dakar, créé en contribue considérablement dans de PIB du Sénégal du fait de sa grande activité qui dépasse même les frontières du pays. Toutefois, dans les procédures d’enlèvement des marchandises, les chargeurs trouvent souvent d’énormes problèmes dans les procédures en vigueur. Ce week-end, les différents acteurs du port se sont tous réunis à Saly pour trouver des solutions à cela.
L’enlèvement d’une marchandise au PAD constitue un casse-tête pour les clients qui se perdent dans les procédures et perdent beaucoup d’argent dans des frais indéfinis, faute de manuel de procédures clairement définies entre les acteurs de l’activité portuaires. Des anomalies qui portent préjudice à l’économie du pays à cause des pertes de temps engendrées. C’est à ces anomalies que les acteurs regroupés pendant un week-end en conclave cherchent à apporter des solutions. « C'est contraintes ont déjà été identifiées, mais c'est une approche solutions dans le cadre d'ateliers qui vont regarder la tarification, qui vont regarder le circuit de la chaîne logistique, qui vont regarder le transit, qui vont regarder tous les goulots d'étranglement en termes de faux frais. Et tous ces aspects devront trouver des solutions », fait savoir le Directeur Général du PAD. Selon Aboubacar Sadikh Beye, « à la fin de ce séminaire, le lundi, nous devrions sortir avec un protocole de Saly qui va énumérer tous les engagements de ces différents acteurs de la chaîne logistique, mais aussi tous les inputs, les préalables à l'élaboration d'un manuel de procédures sur l'enlèvement de la marchandise. » Allant dans le même sens, il précise : « c'est pour dire qu'aujourd'hui, tous ces acteurs travaillent mais, sans véritablement un modus-operandi très clairement défini dans le cadre de procédures standards qui aident à fluidifier le trafic, à fluidifier les rapports. Donc, indique-t-il, c'est quelque chose qui aurait dû exister depuis très longtemps puisque le port date de longtemps, mais avec le développement de l'activité et, aujourd'hui la congestion due au fait que le port lui-même se trouve au centre de la ville, et à son étroitesse, parce que l'activité économique du Sénégal a beaucoup évolué. » Dans cette lancée, Aboubacar Sadikh Bèye renseigne : « nous avons connu ces 6 dernières années des taux de croissance de plus de 6%. Et pour autant, le port, dans ces investissements infrastructurels n'a pas fondamentalement suivi. » A ces yeux, en attendant la construction du port de Ndayane, ce manuel de procédure réfléchi entre tous les acteurs, peut constituer une sorte de contournement aux différents blocages que rencontrent les usagers du port, même s’il considère qu’au final, ce qui va permettre d’en sortir et de déverrouiller le potentiel du port, ce sera le port de Ndayane. « Donc, le temps de faire le port de Ndayane, en améliorant les process, en travaillant ensemble, en s'entendant sur un certain nombre de procédures, nous pouvons accroître la fluidité, nous pouvons accroître l'efficacité opérationnelle qui nous permettra de juguler un peu ce manque d'espace et ce manque d'infrastructures. » Pour lui, il s’agit de mettre à profit l'intelligence des uns et des autres pour trouver véritablement les critères d'efficacité opérationnelle.
Dans la foulée, le Directeur Général rappelle que ce travail est la traduction en acte de l’appel du PR, en concertation avec tous les acteurs pour déverrouiller le potentiel extrêmement important de l'industrie maritime de notre pays dans le cadre de la relance post-covid. En effet, le 05 novembre dernier, lors du Conseil d’Administration du port, il a été évoqué l’appel du PR lors du Conseil des Ministres d’entamer des concertations pour améliorer cette situation à travers des concertations pour un environnement apaisé au niveau du port entre tous les acteurs. « Nous estimons que l'activité portuaire contribue au moins à 3 points de PIB, mais cela ne peut se faire qu'avec une intégration de toutes les volontés, qu'il y ait un port qui joue un rôle d'arbitre qui fait que la compétitivité de tous les acteurs se conjugue et qu'on arrive à une fluidité du trafic, à un enlèvement de la marchandise qui suit des normes et qu'in fine, le chargeur, le client qui est le donneur d'ordre puisse récupérer sa marchandise et poursuivre son activité économique sans pour autant passer par tous ces frais de magasinage, de détention et autres, qui fondamentalement gênent l'activité mais, la rende moins rentable pour tous ces acteurs qu'ils soient transporteurs, transitaires et commerçants. » même son de cloche pour Alioune Badara Diop. Selon le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement venu présider à l’ouverture de cette rencontre, « il faut trouver un cadre de concertation au niveau du port. Aujourd’hui nous avons un problème de congestion, un problème de retard dans la livraison, un problème d'impact de sécurité. Et toutes ces questions nécessitent que tous les acteurs qui sont au port puissent se retrouver et discuter au tour de ces questions. » Il ajoute : « ce que nous allons faire dans ces travaux, c’est d'identifier les problèmes du port actuels et éviter que ces problèmes puissent rejaillir dans le futur port de Ndayane et du port sec de Pout. Avec les acteurs nous définirons les modalités d'une entente sur la gestion optimale du port. Et maintenant, il faudra projeter ses démarches sur le port de Ndayane dans les prochains jours. Et l'expérience du port de Dakar aura servi à anticiper sur les difficultés du futur port de Ndayane », laisse entendre Alioune Badara Diop.