Adèle Ndong (Stagiaire)
Ces derniers temps, on note un changement climatique accompagné de vents dans toutes les zones côtières du Sénégal. Ceci a eu des conséquences sur la pêche et sur la disponibilité du poisson qui devient de plus en plus rare dans le marché et au quai de pêche.
Mbour est une ville animée et dispose d’un important port de pêche, parmi les plus grands du pays. Des milliers de pirogues y débarquent chaque jour pour approvisionner la population de ressources halieutiques. Mais, depuis quelques temps, un changement climatique a été remarqué au niveau de la petite côte, notamment les vents forts, le froid et la tempête. Ce qui empêche l’activité de pêcherie de se développer correctement et rend difficile la disponbilité du poisson dans le panier des ménagères. Selon Ndiaga Cissé, « ce phénomène est lié au changement climatique qui ne peut être évité car étant quelque chose qui arrive chaque année, particulièrement du mois de Décembre au mois de Mars ». Dans cette lancée, le Coordonnateur du CLPA (Comité Local de Pêche Artisanale) ajoute : « ces vents forts, ce froid et cette tempête sont liés à un phénomène naturel. Ces changements subites causent la rareté des poissons dans le marché et au quai de pêche ».Dans le même sens, Mère Saly, une vendeuse de poisson trouvée dans le marché nous confie, « ce nouveau climat affecte autant les pêcheurs que les vendeuses car, si les pirogues reviennent de la pêche bredouilles, elles n'auront pas des poissons à vendre. Ce changement climatique affecte le milieu de la pêche plus que ce que nous pensons. Il n'y a plus beaucoup de poissons à acheter ou à vendre sur le marché », indique la vendeuse.
Allant dans ce même sillage, Modou, un pêcheur que nous avons rencontré sur le quai estime qu’il faut que « les pêcheurs se réunissent afin de trouver la solution à ce problème ».