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Les organisations de la société civile se sont "étroitement impliquées’’ dans le processus mené par le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en vue d’élaborer les directives internationales pour des pêches artisanales durables (directives SSF), a déclaré mardi Sidy Ahmed Ibn Abeid, président de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanales (CAOPA).

‘’Nous considérons que ces directives sont une réelle opportunité pour nos communautés côtières d’obtenir une reconnaissance et un soutien bien nécessaires en faveur des pêches artisanales’’, a-t-il souligné dans un entretien accordé à l’APS.

Selon lui, entre septembre 2011 et décembre 2012, une plateforme de la société civile a organisé 20 ateliers nationaux en Asie, en Afrique, en Amérique latine ainsi que deux ateliers régionaux en Afrique, dont l’un a été organisé par la CAOPA en Afrique de l’Ouest.

En tout, informe M. Abeid, plus de 2300 représentants de la société civile ont participé à ces activités dont ils ont partagé les propositions. Ces propositions ont été réunies dans un document de synthèse publié sur le site Internet de la Plateforme des organisations de la société civile, en janvier 2012.

Il a précisé que ‘’ces propositions portent notamment sur le champ d’application et les principes fondamentaux qui doivent inspirer les directives’’ ainsi que ‘’sur des thèmes clés qui touchent la pêche artisanale’’.

‘’La société civile estime que les directives devraient être contraignantes et non pas seulement volontaires. Pour elle, ce document de synthèse a aidé à élaborer des commentaires sur l’avant-projet des directives, qui a été discuté en mai dernier, au siège de la FAO, lors d’une consultation technique […]’’, a-t-il expliqué.

Le processus continue, et une deuxième session de consultation technique se tiendra en février 2014, avant même la présentation du projet de directives au prochain Comité des pêches de la FAO (COFI) de 2014. Le COFI a été établi par la Conférence de la FAO, en 1965.

Ce Comité est actuellement le seul forum gouvernemental mondial dans lequel les enjeux des pêches et de l’aquaculture mondiales sont examinés et des recommandations adressées aux gouvernements, aux organes régionaux des pêches, aux ONG, aux travailleurs du secteur, à la FAO et à la communauté internationale, périodiquement, et sur une base mondiale.

Le COFI a également servi de forum pour la négociation d’accords mondiaux, comme l’Accord de New York sur les stocks de grands migrateurs, ou d’instruments non contraignants, comme le Code de conduite pour une pêche responsable ou, actuellement, les lignes directrices volontaires pour une pêche artisanale durable.

En ce qui concerne sa composition, il est ouvert aux membres de la FAO ainsi qu’aux non-membres remplissant les conditions requises pour être un ‘’observateur’’.

D’après le président de la CAOPA, également patron de la Fédération nationale de la pêche (FNP) en Mauritanie, ces dernières années, la société civile, y compris les organisations de pêche artisanale, s’est montrée de plus en plus présente et active dans les forums internationaux qui traitent de la pêche.

APS

Le village de Thiandène (commune de Ndiaganiao) est revenu au 21^e siècle. Les populations de cette localité ne vont plus parcourir des dizaines de kilomètres pour aller recharger leurs téléphones. Pour cause, le Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT) y a installé une station énergétique qui permet la recharge simultanée d’au moins 15 téléphones portables.

Le 22 décembre dernier Thiandene était en fête ! Ce village de 3.000 âmes était dans l’allégresse. Les populations ont mis les petits plats dans les grands pour célébrer cet heureux évènement. Tout l’arsenal de la culture sérère, ethnie dominante dans cette localité, a été mis en branle pour manifester cette joie et témoigner gratitude à leurs bienfaiteurs qui leurs ont permis d’étrenner cette station solaire. Et de leur éviter de parcourir des dizaines de kilomètres pour recharger leurs téléphones moyennant 200 FCFA. L’installation de cette station énergétique pour le rechargement de téléphones portables à Thiandene constitue un grand soulagement dans cette localité desservie par des réseaux de téléphones mobiles, mais non encore électrifié.

Ce programme entre dans le cadre de la généralisation de l’accès aux services de télécommunications sur toute l’étendue du territoire national et notamment dans les localités rurales isolées.

Le maire de la commune de Ndaiganiao a magnifié ce geste d’une très grande portée. Selon Gana Gningue, l’installation de cette station à Thiandene va soulager les populations de la localité qui éprouvaient toutes les peines du monde pour accéder à ce service. 

Pour le Président du Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT), Ali Cotto Ndiaye, Thiandene est le point de départ d’un ambitieux programme, retenu par sa structure qui prévoit l’installation de prés de 600 stations solaires pour rechargement de téléphones portables dans des villages d’ici 2017.

 « Le programme vise à soulager les populations desdites localités en leur évitant de parcourir des dizaines de kilomètres pour recharger leurs téléphones portables. Il s’agira d’installer dans chacune des localités cibles, un système solaire qui permet la recharge simultanée d’au moins 15 téléphones portables via des prises électriques classiques de 220 volts et l’alimentation d’une lampe à économie d’énergie » , a expliqué Directeur general ARTP, Abdou Karim Sall. Par ailleurs, M. Sall a annoncé que l’exploitation des stations solaires sera confiée à des jeunes choisis dans chaque localité bénéficiaire par les autorités locales. Ces derniers seront formés dans les domaines de l’exploitation, de l’entretien et de la maintenance des équipements qui seront installent. « Cette formation leur permettra de développer par la suite des activités génératrices de revenus qui profiteront également à toute la communauté locale », a ajouté le DG de l’ARTP, par ailleurs Administrateur du FDSUT.

Pour sa part, le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, porte-parole du Gouvernement, Me Oumar Youm, a insisté sur la nécessité de préserver cet acquis. Il a invité les jeunes à faire davantage preuve de responsabilité et de rigueur dans la gestion de cette station.

« Les événements que nous fêtons aujourd’hui marqueront à jamais l’histoire du Diegueme des cents dernières années. 

Aujourd’hui, en présence du monde entier étonné, nous sommes entrain d’opérer un changement de paradigme, de tourner une page de notre histoire pour en écrire une autre » a dit Dr Serigne  Guéye Diop, maire de Sandiara lors du lancement ce mardi des travaux  du Plan Sandiara Emergent (Pse) local.

Le dit Plan calé sur la période 2015-2025 a été lancé le 13 avril 2014. IL comprend douze (12) projets, qui, à terme devraient changer radicalement  le visage de cette commune rurale de 24 villages.  A ce stade, huit (8) des projets en question ont été bouclés ou en cours d’exécution, les quatre (4) autres font l’objet d’études et de recherche de financements.

En fait, il s’agit du démarrage effectif du programme d’électrification rurale dans les 24 villages de la commune. Le programme a démarré à Louly Ngogom déjà sorti des ténèbres et devra être achevé dans un délai de 18 mois. 

IL y a ensuite le démarrage effectif de l’activité  industrielle  de 50 hectares pouvant accueillir 30 usines. La première usine de fabrication de matériau  de bâtiment et travaux publics (Btp) a été inaugurée. «  Finish Profiles »,  c’est son nom,  a permis aujourd’hui à 40 jeunes de la commune de trouver un emploi. Hormis cette usine installée par une société hollandaise  spécialisée dans la construction de hangars et de maisons préfabriquées ,la production de matériaux de construction : briques, hourdis, pavets , bordures, tuiles, carreaux, sanitaires, tôles, portes et fenêtres,  neuf  (9) demandes d’installations d’usines ont été déjà confirmées  dont une de fabrication de produits pharmaceutiques  et 1O autres ont des demandes en attentes.  A terme, il s’agira de créer  plus de  5000 emplois  dans le secteur industriel après l’installation d’une trentaine d’unités. 

  Dr Serigne Guéye Diop, s’est réjoui de la présence à la cérémonie de ce mardi d’investisseurs américains, français et sénégalais. Cela «atteste du sérieux et augure de lendemains enchanteurs pour l’emploi, la production de richesses »,  a-t-il relevé. D’ailleurs un bureau d’orientation des investisseurs pour la promotion du Pse local a été ouvert à New-York par le maire de Sandiara.

Le troisième projet qui sera réalisé est la construction de la nouvelle ville de Sandiara avec 200 logements de type Hlm(habitations à loyer modéré), une brigade de gendarmerie, et artisanal pour un cout de 3, 5 milliards de Frs Cfa , sans apport, payables en 25 ans, destinés aux jeunes, aux salariés et aux entrepreneurs. 

Le quatrième projet est le lycée professionnel d’un cout  global de 7 milliards, soit 3, 2 milliards pour les bâtiments et  3,8 milliards injectés par l’Etat du Sénégal  pour les équipements et les machines de pointe. Ce lycée  aura une capacité d’accueil de 1500 élèves, il comprendra quatre sections : une section agricole, une section industrielle, une section bâtiment, une section hôtellerie et des services.  C’est «  un cadeau du Chef de l’Etat » de l’avis du maire de Sandiara qui estime que le dit projet  « résoudra les questions du chômage  des jeunes, de l’absence du savoir –faire et des questions d’inégalités  sociales . Ajoutant que ces sections correspondent aux besoins de notre économie « .

Il y a aussi le stade qui sera bâti sur 10 hectares pour un cout de 25 millions. Il devra être réalisé dans un délai de 12 mois. 

Le septième projet qui sera bientôt réalisé, c’est le forage qui aura une capacité de 800 à 1000 m3 par jour  avec comme autre avantage le branchement au réseau de la Sde, ce qui devrait permettre de ramener  le prix du mètre cube à 100 frs Cfa pour le consommateur.

Autre réalisation inaugurée ce mardi, le bureau de poste annexe, offert par la Direction Générale de la dite société. Il offrira aux usagers des services  importants tels que le transfert d’argent, le paiement électronique.

L’ambassadeur de la fédération suisse au Sénégal, Mme Schmidt dont le pays a signé une convention de partenariat avec la commune de Sandiara dans le cadre de ce Pse , a loué  la décision des concepteurs du Plan de s’imprégner du modèle suisse  de  formation professionnelle en reproduisant pour le lycée technique le système de la formation duale qui va permettre aux apprenants d’allier études et pratique en entreprise. Cette option  est d’autant plus pertinente, a-t-elle souligné que 260.000 jeunes sénégalais frappent aux portes du marché de l’insertion professionnelle  après avoir bouclé leurs études.

Le ministre de la Gouvernance Locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Me Omar Youm, au nom de ses pairs de l’Enseignement Technique, Mamadou Talla et celui de l’Industrie, Aly Ngouille Ndiaye, invités à la cérémonie de lancement du Pse local,a magnifié l’idée du Dr  Serigne Guéye Diop de mettre  en place ce Pse, qui entre en droite ligne selon lui de l’Acte 3 de la Décentralisation mis en branle par le gouvernement du Président Macky  Sall. IL a ainsi exprimé  la volonté du gouvernement sénégalais d’accompagner ce projet, notamment par la réalisation de l’électrification rurale et de deux maternités.

Pape Mbar  Faye.

Entre les militants de l’Alliance pour la république (l’APR) de Nguèniène et leurs responsables du département de Mbour, les relations sont tout sauf idylliques. Pour cause, les premiers voient un manque de considération et de respect au regard du traitement qui leur est réservé. Pourtant, ils soutiennent à avoir été les précurseurs du parti à Nguèniène.

« C’est en 2011 qu’on a créé le parti au niveau de Nguèniène. Depuis cette date on travaille dans de dures conditions et rien n’a changé. Les responsables du département ne se soucient pas de nous et ne nous considèrent pas », fustige d’emblée Moussa Diouf, coordonnateur de élèves et étudiants de l’APR à Nguèniène.

Pour le Coordonnateur de la cellule du réseau des enseignants à Nguèniène, les 35% obtenus lors des élections locales dans cette localité devraient inciter les responsables à leur donner le respect qu’ils méritent.

« Il faut reconnaitre que l’APR a fait un bond extraordinaire à Nguèniène lors des élections locales. Depuis la création de la communauté rurale de Nguèniène en 1972, aucun parti d’opposition n’avait réussi à obtenir 35% des suffrages. Lorsqu’on sait en face il y avait le secrétaire général du PS Ousmane Tanor Dieng. Cette prouesse mérite respect et considération de la part de la direction du parti surtout à l’endroit des jeunes. Nous ne quémandons pas des postes mais nous demandons réparation », a laissé entendre Mouhamed Gueye, coordonnateur de la cellule du réseau des enseignants à Nguèniène.

Pendant ce temps, les jeunes de la commune éprouvent toutes les difficultés du monde à trouver un emploi. Ainsi, ils demandent notamment au Ministre de la gouvernance locale Omar Youm, responsable de l’APR au niveau du département, de tenir ses promesses.

«  Les jeunes de la commune chôment pour la plupart. Avec l’élection du président, on espérait que Nguèniène allait profiter mais rien n’est fait. Lors de sa tournée départementale, le Ministre Omar Youm avait promis d’aider la commune dans le domaine du maraîchage et de l’emploi des jeunes. Depuis ces promesses ne sont pas suivies d’actes », a ajouté Moussa Diouf.

Par ailleurs, ces camarades de Macky Sall n’ont pas manqué d’égratigner le Maire socialiste Ousmane Tanor Dieng  

« Le nouveau maire Ousmane Tanor Dieng   n’a encore rien fait pour les jeunes de la commune. Le constat que nous avons fait c’est que le maire est là pour aider surtout les jeunes de son parti. Il faut qu’il évite de tout politiser. On attend toujours de voir des actes de sa part», indique le jeune apériste.

Docteur Paul SENE est le nouveau Président du Conseil d’administration de l’Office des Forages. L’annonce a été faite  lors du Conseil des Ministres qui s’est réuni, le mercredi 22 avril 2015, au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, le Président Macky SALL, Président de la République.

Joint par Mbour.info, Docteur Paul SENE s’est tout d’abord réjoui de cette nomination.  

« Je me réjouis tout d’abord de la confiance que le Président de la République a bien voulu placer sur ma modeste personne. J’entends œuvrer pour être à la hauteur de cette marque de confiance », a  confié Docteur Paul SENE.

Ainsi Dr Sène, par ailleurs Maire de la commune de Séssène,  entend mettre son expérience en développement local pour réussir dans ses nouvelles fonctions.

« Nous avons de nombreux défis à relever mais la construction de nouveaux forages mais aussi  leur maintenance constituent des points sur lesquels nous allons insister », a ajouté Docteur Paul SENE, Médecin Spécialisé en radiologie, échographie, scanner et IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique). 

Le climat social du pays surtout dans le secteur de l’éducation a connu une nette amélioration cette année. Depuis le début de l’année scolaire aucune heure n’a été perdue. Pour Innocence Ntap Ndiaye ceci est le fruit d’un travail abattu par son institution. « Il faut se féliciter ; et cela aussi c’est notre travail » déclare-t-elle d’emblée. Avant de continuer : « quand nous voulons évaluer l’efficacité de l’institution nous faisons des analyses de la sorte pour voir que l’année dernière on en était à 5 mois sans perturbation et cette année à 6 ». Pour la Présidente du Comité du dialogue social « cela veut dire que le dialogue social a son efficacité et l’institution n’est aussi inutile que certains veulent le faire croire ».

Dans la même lancée, Innocence estime que sur la question concernant le traitement des points du protocole d’accord avec les syndicats d’enseignants, il y a eu des avancées. Mais, précise-t-elle : « C’est le niveau de l’information qui n’est pas suffisant ». Ce face à face permettra, selon la Présidente du haut conseil du dialogue social, d’échanger sur les différentes questions qui les interpellent. Dans ce sens elle reconnait que les propositions faites par les syndicats sur la fluidité de l’information prouve que « nous ne sommes plus dans une dynamique de confrontation », Innocence Ntap.

En attendant, elle considère que le haut conseil qu’elle dirige a déjà atteint certains objectifs : « véritablement nous avons atteint nos objectifs, parce que nous partons après avoir formulé les axes essentiels de notre rapport annuel sur l’état du dialogue social à remettre au Chef de l’Etat ». Avec les syndicats d’enseignants, elle déclare que les travaux sont toujours en cours et que nous allons en revue tous les points de ce protocole d’accord avec le gouvernement. Dans la foulée, elle salue l’attitude des syndicats dans ce dialogue. « Les syndicats sont dans d’excellentes dispositions : disposition de concertation et d’échange » martèle Innocence Ntap.

Enfin, elle rappelle le rôle du haut conseil du dialogue social : «  le dialogue social est d’abord un cadre de concertation ». Elle ajoute, « donc nous avons partagé beaucoup d’informations parce que souvent au niveau des ministères les agents des services concernés n’ont pas la bonne information et à temps réel ». Mais cette rencontre qui regroupé les directeurs des services des ministères concernés permet de mettre à niveau l’information  dans un cadre serein selon Innocence Ntap Ndiaye.

IDY NIANG 

     L’Agence d’assistance à la Sécurité de Proximité (ASP) en collaboration avec  la direction générale de l’administration territoriale,  a lancé ce vendredi 31 mars à Saly Portudal la cérémonie d’ouverture  d’un atelier de sélection pour le recrutement de trois mille agents sous la présidence du Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique représenté par Monsieur le Gouverneur Ibrahima Sakho qui par ailleurs est le directeur général de l’administration territoriale dudit ministère.

Initié et mis en œuvre par l’ASP, l’atelier de sélection pour le recrutement  de trois milles agents qui se clôture ce samedi 01 avril a pour objectif d’évaluer avec les autorités territoriales notamment les préfets, l’ASP et d’ouvrir des perspectives selon M.Sakho. A cet effet, le directeur général de l’APS Me Pape Khaly  Niang a salué le rôle joué par les préfets dans le recrutement des agents de proximité avant de mettre l’accent sur l’engouement particulier des sénégalais qui ont répondu massivement à leur offre avec la candidature de 26000 jeunes. Sur ces 26000, 3000 vont être sélectionnés  à l’issu de cet atelier sachant qu’on peut noter parmi les critères de sélection la formation militaire qui est privilégiée, les diplômes et les critères sociaux comme les invalides de guerres, les handicapés afin d’assurer l’égalité des chances sur toutes les couches de la population. Et pour se procurer les meilleurs profils, une enquête de moralité précédé d’une formation militaire vont clore le recrutement de ces agents qui comptent exercer leur fonction d’ici quarante-cinq jours  en marge du programme dénommé « le concept quartier sûr ». Ce projet a pour vocation  d’imprégner les agents dans les quartiers sous la responsabilité du préfet et avec l’encadrement du délégué de quartier afin d’assurer la sécurité des citoyens. Me Niang poursuit également que l’objectif aujourd’hui c’est de sortir de Dakar et de placer les agents de proximité dans la banlieue dakaroise et dans les  départements pour plus de visibilité. Concernant la  valorisation sociale des ASP, une formation leur a été gratifié avec le  programme « un ASP, un métier ». Le DG de l’ASP a aussi montré leur ambition de s’améliorer et de mettre fin au retard du paiement des salaires des dix milles agent en activité car comme il l’évoque, le parfait ne fait pas parti de ce monde.

Salimata Mané (Stagiaire)

Le département de Mbour a toujours été reconnu pour son implication dans la vie politique du pays. L’histoire a retenu des figures marquantes qui ont occupé les hauts sièges même de l’Etat à l’instar du premier Président de la République, Léopold Sédar Senghor, de Demba Diop, François Bopp Ousmane Diagne ou encore de Caroline Faye, première femme ministre du pays. Ainsi, l’animation politique dans le département de Mbour a connu une ampleur sans précédent depuis 2012. En effet, l’arrivée de l’APR au pouvoir a été considérée comme un choix porté sur la jeunesse avec l’avènement de Macky Sall, figure marquante de la catégorie de politiciens nés après les indépendances. De Ministre Directeur de cabinet du Chef de l’Etat à Député, en passant par des Directeurs Généraux d’agences nationaux, Maires, Chargés de missions à la présidence, ou simple responsables politiques, elles animent à leur manière la vie politique du département. Dès lors, de nouvelles figures sont nées, de nouvelles pratiques observées dans la démarche et une nouvelle conscience citoyenne commence à germer à travers des mouvements et associations de jeunes qui veulent se positionner comme un nouveau poids sur la balance politique du département.

Le bouillonnement politique noté dans le département de Mbour a pris une vitesse de croisière depuis quelques années. La classe politique qui était composée de figures plus ou moins vieillissantes est renouvelée. Des figures jeunes apparaissent de tous bords. Favorisés par un contexte de mutation particulière, marqué par la naissance d’une nouvelle conscience citoyenne, ces nouveaux visages ont bénéficié du sentiment de manque de leadership jeune dans la zone. Dans cette lancée, des personnes comme Saliou Samb ont réussi une pénétration de la scène politique assez rapide. S’appuyant sur le domaine du sport en sa qualité de Président du Stade de Mbour, le Président du Conseil Départemental a été considéré comme la coqueluche de la jeunesse de Mbour vers les années 2014. Sa base politique souvent confondue avec le comité de supporters de l’équipe de football s’est élargie considérablement avec les performances footballistiques  dans le championnat de ligue 1.

Dans le même registre, Gana Ngom, Responsable de l’UCS, en ces temps, sera aussi une figure marquante de cette période. Porté par son statut de jeune chef d’entreprise, son nom a connu une reconnaissance inouïe. Totalement inconnu au paravent, le PDG de Delgas Assainissement est devenu une célébrité dans le monde politique de Saly Portudal. Dans la commune de Sandiara, le Docteur Serigne Gueye Diop, ingénieur Agro-alimentaire, devient la figure de proue sur lequel sont portés les espoirs de développement d’une commune assez peu connu avant son arrivée. En effet, l’ancien Directeur de Nestlé Afrique est né politiquement et a réussi à se frayer un chemin dans un monde déjà inondé de nouvelles ambitions. Sa pénétration politique est favorisée  par son action de développement entre construction d’établissements scolaires ou sanitaire, soutien social aux populations et une communication orientée vers la promotion de sa commune.

Dans un autre sens, du fait de la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation, instituant la communalisation parfaite des collectivités locales, des noms comme Maguette Sène à Malicounda, Gana Gning à Ndiaganiao, Bocar Sadji à la Somone, Boucar Diouf à Joal-Fadjouth, Ousmane Gueye à Saly ou encore Pape Diouf à Nguékhokh, entre autres, commencent se faire entendre. Leur naissance politique favorisée principalement par la politique administrative de l’Etat fait de ces figures de nouvelles icones dans leurs localités respectives. La figure départementale restant le Ministre Directeur de Cabinet du chef de l’Etat qui depuis Thiadiaye assure la Coordination Départementale de son parti, mais aussi s’est installé confortablement dans les différents gouvernements depuis la seconde alternance et à son actif plusieurs portefeuilles ministérielles.

Cependant, depuis le 26 février 2016, date de naissance du mouvement AMDEM, le paysage politique du département a connu un nouveau coup de vent. Sans entrer dans des considérations manichéenne, ce mouvement a su imprimer sa marque à travers une démarche politique qui l’a porté à un niveau plus ou moins élevé dans la sphère de la reconnaissance politique. Il est devenu en un an l’un des piliers centraux de la vie politique de Mbour. D’ailleurs, certaines personnes voient même une dualité au sommet du département en son Président Cheikh Issa SALL, le Coordonnateur départemental de l’PAR, en l’occurrence le Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République, Maitre Omar YOUM.

Qui a dit que « deux taureaux ne se partagent jamais un même abreuvoir ?

Cette cohorte d’hommes et de femmes politiques ressemblée dans l’espace départemental de Mbour est synonyme de grandes batailles politiques et de « guerres froides ».

Les conflits d’intérêts politiques naissent toujours avec la multiplicité des protagonistes. Une telle effervescence a bouleversé les rapports entre la population et les politiques mais aussi entre les politiques eux-mêmes. L’image de l’APR communal de Mbour restera dans la mémoire du mbourois de la génération Macky Sall. Dans le mal de se retrouver dans une liste commune lors de l’élection municipale de 2017, les poulains du Président Sall sont partis en rangs dispersés sur plus de trois listes. Saliou Samb et Sira Ndiaye forment un duo fraternel, alors que Kany Sagna et Seck Ndiaye Wade dansent une autre musique au même moment où Oumy Sylla Ndiaye fait cavalière seule. Cet étiolement des forces républicaines leur a valu une défaite historique devant la figure marquante de Parti Socialiste Fallou Sylla, Candidat à sa propre succession.

Ces alliances ou ententes politiques n’ont fait que feu de paille. Beaucoup d’entre elles ont fini en queue de poisson.  Cela se note principalement dans le parti au pouvoir où les enjeux sont plus nombreux. Alors que dès le début ils avaient sillonnés la commune de Mbour ensemble sous le signe d’une fraternité inséparable pour briguer le suffrage des populations, deux grandes figures politiques se sont retrouvées dans une bataille fratricide qui restera dans les annales de la politique du département. Sans revenir dans l’historique de cette querelle de positionnement entre Saliou Samb et Sira Ndiaye sur le poste de Coordonnateur Communal de l’APR à Mbour, il conviendrait mieux de noter le frère et la sœur se sont quitté sur le terrain politique même s’ils sont toujours dans le même le parti. A plusieurs reprises des simulacres rencontres de réconciliations ont été organisés vainement. Un dialogue de sourds.

-      La naissance d’une nouvelle conscience citoyenne.

  La conscience citoyenne n’en reste pas moins affectée. En effet, vu les soubresauts et les multiples rebondissements opérés par-ci par-là, les jeunes mbourois se sentent dans une malaise existentielle qui frise « le mal du siècle » vécu par les jeunes français du 19^ème siècle. Ils commencent à sentir un besoin vital de participer à la réflexion et la gestion de leur cité. Dès lors, ils cherchent à se frayer un chemin dans ce mélimélo politique afin de pouvoir occuper pleinement la place qui leur est dévolue dans la vie de leur terroir. L’un des plus actifs de ces jeunes sur la toile, explique leur engagement en faveur de la ville. « Nous avons constaté que depuis notre jeune âge il n’y a pas une nette amélioration de la ville de Mbour », martèle Sonhibou Mbacké Niang. Pour lui, avec toutes les ressources dont regorge la ville, le niveau d’avancement devait être plus élevé que ce que nous voyons. « C’est vraiment regrettable ce qui se passe à Mbour. C’est pour cela que nous jeunes de la société civile, très engagés, nous sommes là à faire des manifestations, et à décrier beaucoup de manquements sur la toile où à travers les dédia ». Pour le sociologue-psychologue de formation, Adrien Théodore Diène, « Il est temps de participer au débat public mbourois pour éclairer la lanterne de nos frères et sœurs sur les questions de l’heure et rétablir la réalité des choses face aux discours partisans et à la propagande de ceux qui pensent que nul autre qu’eux-mêmes ne doit avoir d’ambitions pour Mbour ». Pour le mbourois diplômé de l’Université de Hankuk university of foreign studies en Corée du Sud,  lorsqu’on parle du rapport entre les politiciens et les problèmes du peuple, « il faut reconnaître que les populations qui se plaignent des agissements de ces derniers ont une très grande part de responsabilité », car ce sont elles qui sont convoyées comme du bétail pour meubler les meetings moyennant t-shirt, tissus et/ou argent. Ce sont elles qui courent pour recevoir un sac de riz. A ce titre on a en mémoire ce qui s’est passé durant le référendum passé selon M. Diène. Dans cette lancée, il considère que les relations entre populations et politiciens doivent se faire sous un autre paradigme : celui de la citoyenneté active fortement préoccupée par la reddition des comptes. « Faute de quoi cette situation de vulnérabilité des populations face aux politiciens aura de beaux jours devant elle » pense-t-il. C’est à ce niveau qu’il convient de saluer les actions posées par certains mouvements qui développent un esprit critique vis-à-vis des élus. 

Notons que cette nouvelle prise de conscience s’est aussi manifestée à travers la naissance de plusieurs mouvements et associations apolitiques. Parmi les plus remarqués, Mbour Guedj Ma Ville. Née d’abord sur Facebook (dans le monde virtuel), cette association a su mener des activités qui vont dans le social montrant une nouvelle voie de soutien aux nécessiteux. On peut aussi parler du Modemb (Mouvement pour le Développement de Mbour) avec ses deux entités : la diaspora et les autochtones. Toutefois, ce mouvement a vu son image ternie par sa participation aux élections locales de 2009 avec à leur tête Mamadou Aidara Diop (même si depuis quelque temps on les sent dans une nouvelle dynamique de restauration de cette image apolitique).

Récemment, un ensemble de d’associations et de mouvements se sont regroupés pour créer un nouveau collectif : le CDIM (Collectif pour la Défense des Intérêts des Mbourois). Pour Papa Ameth Sow, Chargé de la Communication du Collectif, leur objectif premier est « dire non à la situation que nous vivons et les manquements notés à Mbour ». Pour ces jeunes, leur place est de constituer un contre poids sur la balance de décision quant à la gestion de Mbour. Dans les autres localités du département aussi la même réalité se fait sentir. A l’image de Sandiara avec notamment les associations « Amitié » et « Dolel Xaleyi » qui se sont lancées dans la sensibilisation et l’éveil des populations.

IDY NIANG