Le PNT en est aujourd’hui à sa troisième stratégie pour éradiquer la tuberculose du Sénégal. Un grand défi que s’est lancé le programme selon la Coordinatrice, Dr Marie Sarr Diouf qui a retracé les difficultés qui ralentissent la réussite de ce plan de stratégie. Elle se prononçait en marge d’un atelier de formation et de partage sur cette maladie. Cet atelier s’est tenu les 04 et 05 novembre 2016 à Thiès et regroupait une vingtaine de journalistes venus de divers horizons ainsi que les téléopérateurs du ministère de la santé.
Lancé cette année pour l’horizon 2035, la stratégie « End TB » du programme national de lutte contre la tuberculose vise essentiellement à centrer les soins et la prévention sur le patient, à mener une politique audacieuse ainsi qu’un système de soutien et à intensifier la recherche et les innovations dans le domaine. Cette stratégie veut « mettre un terme à l’épidémie de tuberculose » selon le Dr Marie Sarr Diouf, Coordinatrice du PNT.
Toutefois, pour que cet objectif soit atteint la Coordinatrice estime qu’il faudrait renforcer l’implication de chacun et mobiliser plus de ressources. Pour le Dr Maire Sarr Diouf, « il y a certes de bonnes intentions sur le terrain, mais nous devons mobiliser beaucoup plus de ressources pour compenser les activités majeures du programme ».
Dans la même lancée, elle fait savoir que la communication devra être bien améliorée pour permettre de renforcer les ressources. « Il faudra qu’on arrive à avoir davantage de ressources pour mener une communication à outrance, une communication qui puisse atteindre toutes les populations », confie-t-elle.
Avant de continuer : « Tout le monde sait que la communication coûte cher. C’est un domaine très onéreux. Et pour y arriver correctement, il faudra mobiliser beaucoup de ressources pour renforcer la communication », Dr Marie Sarr Diouf.
Dans la foulée, la coordinatrice du PNT rappelle que le défi qui est lancée est d’arriver à réduire à zéro le taux des décès causés par la tuberculose. Ce taux est estimé aujourd’hui à 3%, sur les malades identifiés grâce à la stratégie « End TB ». Cependant, martèle le Dr Marie, « cette stratégie mérite des préalables ».
Selon elle, au niveau du pays, « Nous allons vers un plan stratégique où on va changer un peu de paradigme en intégrant l’approche multisectorielle pour faire participer tout le monde dans la réponse » fait-elle savoir.
Elle estime que même si les interventions communautaires sont actives depuis 2012 et qu’il ya une ouverture vers la communauté, « les autres secteurs de développement, que ça soit la jeunesse, la famille, le ministère du transport, du sport, etc.. doivent participer dans la lutte pour que la cible-tuberculose puisse être mieux maîtrisée », ajoute-t-elle.
IDY NIANG