Il ne reste que quelques jours pour l’arrêt des dépôts des listes des candidats pour les élections municipales du 23 janvier 2022. Pourtant, à Saly Portudal, la poussière ne s’est pas encore dissipée sur le candidat qui qui doit diriger la liste de la grande majorité présidentielle durant ces prochaines joutes électorales. BBY est toujours en train de rechercher son candidat sur les 5 candidatures déjà déclarées.
Cinq prétendants, un candidat. C’est la situation qui prévaut dans la commune de Saly Portudal pour les élections municipales prochaines dans le camp de la grande majorité présidentielle. Les militants des partis au pouvoir dans la station balnéaire sont, en effet, dans le statut quo et ne savent pas encore à quel saint se vouer. Les responsables de la mouvance présidentielle cherchent toujours le candidat qui doit être aux commandes pour la conquête du pouvoir contre le Maire Ousmane Guèye, jusque-là invincible dans la commune de Saly. D’ailleurs, conscients de cette situation, une réunion s’est tenue ce dimanche sur initiative de Ibrahima Faye, Secrétaire Général de l’APR à Saly Portudal, dans le sens de trouver le candidat qui va diriger cette liste. Dans ce cadre, « tous les responsables ont été appelés à mettre en avant, l’intérêt de Saly sur l’intérêt individuel. Et nous avons vu de grands responsables .... Il faut donc que l’ensemble des fils de Saly se retrouvent ensemble autour de la grande majorité pour travailler pour gagner afin de remettre cette mairie entre les mains de la coalition BBY », a indiqué Cheikh Diouf, Porte-parole du jour. Pour ce faire, le Directeur Général Adjoint de l’Aéroport International Blaise Diagne explique, « en perspective des élections du 23 janvier 2022, il a été retenu de mettre en place, un comité d’investiture qui prendra langue le plus rapidement possible, avec l’ensemble des candidats déclarés pour permettre de trouver un compromis au vue de la situation qui est devenue aujourd’hui alarmante et urgente. On est à moins de deux semaines de la clôture des listes et l’assemblée dans la généralité. » Dans cette lancée, ajoute-t-il, « on invite tout le monde au compromis pour que l’essentiel puisse primer sur les besoins individuels. On s’est que chacun est animé par la volonté de corriger ce qui est là, mais nous sommes convaincus qu’on le corrigera tous ensemble. Le comité est composé de tous les candidats déclarés mais également, les représentants de toutes les sensibilités qui composent la grande majorité présidentielle. »
Dans la foulée, Cheikh Diouf rappelle ce qu’il pense être « une impérieuse nécessité » de rendre la commune de Saly Portudal aux mains de la mouvance présidentielle. Il estime qu’« aux yeux de tous les responsables, la situation dans la commune est désastreuse en termes de gouvernance. Saly est dirigée par une équipe complètement en déphasage avec l’autorité qui dirige la grande majorité présidentielle. C’est la seule commune du département qui est laissée en rade en termes d’accompagnement de ses cadres, en termes de responsabilisation de ces cadres mais également, en termes de capacités de ses cadres et de ses responsables à promouvoir la jeunesse, le secteur du tourisme qui est aujourd’hui, la base de tout ce qui est économie à Saly ». Allant dans la même dynamique, « la commune regorge de cadres mais qui ne sont pas promus pour prendre en charge les problèmes des jeunes, des femmes, etc. Pourtant, on s’est battus pour la grande majorité présidentielle. Mais, ceci ne se reflète pas dans les relations que nous constatons entre la gouvernance de Saly et la gestion étatique. Donc, il y a un problème et il est temps qu’on se demande si l’autorité qui est en charge de la gouvernance de Saly est en phase avec l’autorité centrale. Et ce n’est pas le cas. »
Pour ce qui concerne l’actuel Maire Ousmane Guèye, qui était dans les rangs de cette coalition lors des dernières élections, son absence à cette réunion a été remarquable. Interrogé sur cette absence, Cheikh Diouf fait savoir, « le maire de Saly a son mouvement. Il est libre d'adhérer dans la mouvance présidentielle. C'est son droit. Comme il est libre de ne pas y adhérer. Une coalition, c'est une volonté des leaders politiques qui la compose. Aux élections législatives, il n'était pas de la coalition BBY. Aux élections présidentielles, il s'est déclaré être du mouvement BBY. Nous lui avons envoyé une lettre à laquelle il n'a pas répondu. Et il est le seul à pouvoir dire pourquoi. »